Pour l’opposition, le désengorgement de la Pointe Rouge passe par plus de mobilités propres

Claire Pitollat, députée LREM de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, Benoît Payan, président du groupe socialiste au Conseil municipal, et Annie Levy-Mozziconacci, conseillère municipale (PS) ont réagi par voie de communiqués suite aux annonces de la métropole, ce mardi 5 mars, pour améliorer l’accessibilité des quartiers de la Pointe Rouge et des Goudes. Pour rappel, il est prévu un doublement de l’actuelle voie de circulation de l’avenue de Montredon en supprimant, sur un premier tronçon, une piste cyclable et une voie de bus, et en réduisant les trottoirs sur un deuxième, comme nous vous en parlions ici.

Reconnaissant que « la congestion de la route des Goudes est un véritable casse-tête », Claire Pitollat tacle : « Supprimer des pistes cyclables pour favoriser le véhicule personnel n’est pas une solution de progrès ». Pour la députée, « la voiture personnelle ne peut plus représenter l’alpha et l’oméga des mobilités à Marseille. L’avenir est à la multiplicité des modes de transport ». Même son de cloche du côté des élus socialistes pour qui « élargir la route ne fait pas moins d’embouteillages mais tout simplement plus de voitures ».

Développer les solutions existantes

Pour Claire Pitollat, « pour limiter les embouteillages, il faut des modalités qui permettent de transporter plus de personnes en utilisant moins d’espace ». Benoît Payan et Annie Levy-Mozziconacci prônent les « solutions alternatives dignes qui existent », à savoir les navettes maritimes, minibus électriques, parkings de délestage, encouragement du vélo y compris électrique, sélections de véhicules et des horaires de passage. Les élus socialistes ont adressé leurs remarques à Martine Vassal, présidente de la métropole, par courrier, précisant qu’ils « feront tout pour la convaincre de renoncer ». Claire Pitollat a précisé de son côté tenir « à ce que l’État apporte son soutien aux collectivités territoriales et soit partie prenante de la solution » à mettre en place sur le long terme pour que les « usagers et les riverains de la route des Goudes aient droit à une cohabitation harmonieuse ».