«Pas de relâchement, non à la double peine !». Dans un contexte de confinement, le problème des punaises de lit est d’autant plus aigu. Dans un communiqué du 7 avril, l’intercollectif Punaises de lit réclame à l’Agence régionale de santé et à la préfecture des mesures d’urgence pour venir en aide aux personnes ayant des punaises de lit chez elles.
Deux mesures majeures sont évoquées : tout d’abord, la mise en place immédiate d’un numéro vert pour que les personnes confinées puissent demander le traitement de leur logement. Par ailleurs, une ligne téléphonique existe, créée à l’initiative du ministère du logement et la chambre syndicale de la désinfection, désinsectisation et dératisations pour permettre la mise en contact avec des professionnels certifiés.
Ensuite, l’intercollectif réclame la désinsectisation immédiate et gratuite pendant la période de confinement, mais aussi la récupération des meubles et matelas infestés. Le collectif en appelle au traitement spécifique par la vapeur des lieux contaminés , les punaises de lit craignant la chaleur. En dernier recours, lorsque l’infection a atteint un stade important, l’utilisation des produits chimiques s’avère nécessaire. Un traitement qui peut durer entre 24 à 72 heures et implique de reloger les personnes vivant dans le lieu infecté.
«Vous imaginez, vivre enfermé, malade, et en plus avec des punaises de lit ?»
Katia Yacoubi
«Vous imaginez, vivre enfermé, malade, et en plus avec des punaises de lit ?», s’insurge Katia Yakoubi, porte-parole de l’intercollectif. Elle appelle l’ARS à agir, malgré le contexte. Lundi 4 novembre dernier, le collectif qui regroupe 19 organisations était à l’initiative d’une opération «coup de poing» devant le siège de l’ARS, pour faire reconnaître le problème des punaises de lit comme une véritable question de santé publique, et non une simple nuisance.
Le confinement a eu pour conséquence de stopper le début de concertation qui s’était installé avec les autorités pour trouver une solution. «Nous devions avoir rendez-vous en avril avec l’ARS Paca, mais le confinement a empêché cela», déplore Katia Yakoubi. Pourtant, il est plus que jamais urgent d’agir. Selon l’intercollectif, une hausse de 35 % du nombre de foyers a été constatée sur l’année 2019. Près de 400 000 sites (logements et hôtels) ont été recensés en 2018. Un chiffre qui serait bien en-dessous de la réalité, selon la porte-parole, qui réclame une cartographique des quartiers contaminés à Marseille. Certes, «une cartographie existe déjà, mais elle ne recense que les lieux de la ville qui ont déjà été traités», explique-t-elle. Une telle cartographie devrait dès lors rester confidentielle, pour «ne pas stigmatiser certains quartiers», insiste Katia.
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