Après les JO 2024 de Paris, les JO d’hiver 2034 ou 2038 dans le Sud ? C’est ce qu’espère le président de la Région, Renaud Muselier. Jeudi 20 janvier, à l’occasion de la présentation de ses vœux à la presse, ce dernier a annoncé « la très ferme intention » de la Région de candidater pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver dans les Alpes du Sud, mais pas avant 2034 voire 2038, ces jeux se déroulant tous les quatre ans. Le président se projette donc loin, bien après la fin de son mandat. Les villes qui accueilleront les prochaines éditions des JO d’hiver ont déjà été choisies (Pékin en 2022, Milan en 2026), mais Renaud Muselier préfère prévoir large pour donner plus de poids à la future candidature de la Région.
Déjà une candidature de Nice et des Hautes-Alpes en 2008
« Nous ne partons pas d’une feuille blanche », souligne Renaud Muselier. Et pour cause, ce n’est pas la première fois que la Région tente sa chance pour accueillir les JO d’hiver. En 2008 déjà, le maire de Nice et actuel vice-président de la Région, Christian Estrosi, avait porté un dossier pour que sa ville soit hôte des jeux de 2018. La ville de Pelvoux Ecrins (Hautes-Alpes) avait fait de même de son côté. Des dossiers qui avaient été tout deux recalés… Nice avait réitéré pour les JO de 2022, avec le même résultat. Cette fois-ci, le président de Région a pris les devants et compte notamment sur la présence du président du comité régional olympique et sportif (Cros) Région Sud, Hervé Liberman, au sein de sa majorité. Il insiste par ailleurs sur l’aspect « fédérateur » de la démarche : « Ce n’est pas une ville qui candidate mais toutes les Alpes du Sud ».
« Nous sommes d’ores et déjà en contact avec la ministre du Sport et le président du Comité olympique et sportif, le délégué interministériel aux grands événements, la présidente de la fédération française des skis et sports de glace », ajoute-t-il. Pour celui qui avait pris part à la préparation de la candidature de Marseille pour les JO 2024 sous la municipalité Gaudin, la région a toutes ses chances face à ses futurs concurrents : « Nous allons accueillir les épreuves de voile et de football des JO de Paris, nous organisons la coupe du monde de rugby, nous avons donc l’expérience de l’organisation des grands événements sportifs », estime-t-il. Plusieurs enjeux accompagnent cette candidature, selon Renaud Muselier : « une fierté retrouvée » de la région, qui accumulait des années de retard en matière de tourisme de montagne dans cette zone ; mais aussi la promotion de la politique environnementale de la Région, dont Renaud Muselier entend faire un exemple.
Un plan montagne à 200 millions d’euros
La Région a posé les premiers jalons de cette candidature avec un premier plan montagne sur la période 2015-2020 de 100 millions d’euros. Un plan renouvelé et doublé pour la nouvelle mandature avec « 100 millions d’euros pour les vallées et 100 millions pour les stations », soit un plan montagne porté à 200 millions d’euros au total (voir notre précédent article).
Pour l’heure, ni l’investissement de la part de la Région ni les potentielles retombées économiques que pourrait avoir l’organisation d’un tel événement sur le territoire n’ont été calculés. Interrogé par Gomet’, Renaud Muselier précise toutefois « ne pas vouloir faire de projet pharaonique » : « 200 millions d’euros d’investissement pour les stations, ce n’est déjà pas rien » rappelle-t-il.
Vidéo : Renaud Muselier annonce « l’intention de la Région de candidater » pour que les Alpes du Sud accueillent les JO d’hiver
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