L’agence de développement économique régional Rising Sud présidée par Bernard Kleynhoff, vient de changer sa gouvernance élargissant son management aux acteurs du territoire. Cette évolution marque la volonté de la Région Sud de mettre en cohérence les outils d’intervention économiques dans nos six départements et d’associer tous ceux qui pourraient céder à des tendances centrifuges.
En 2013, l’Agence régionale pour l’innovation et l’internationalisation des entreprises (ARII) son “ancêtre”, était créée par la Région. Elle reprenait l’héritage de Méditerranée Technologies (donc de la Route des hautes technologies) en charge de l’animation du Réseau régional de l’innovation et des activités et de la Mission de développement économique régionale en charge de l’attractivité en Provence Alpes Côte d’Azur. A sa fondation se retrouvent : la Région, l’État, la CCI de région, la Caisse des dépôts devenue Banque des territoires, et BPI France.
Cinq collèges et quatre commissions
Devenue Rising Sud, l’agence de développement s’est dotée d’une gouvernance nouvelle, beaucoup plus large, partagée en cinq collèges. Le premier réunit toujours les fondateurs historiques. Le deuxième est celui des métropoles, les trois de la région Nice Côte d’Azur, Toulon Méditerranée et Aix Marseille Provence auxquelles s’ajoute étonnamment la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis.
Le troisième collège est celui des départements, communautés d’agglomération, communautés de communes. Quatre départements sur 6 ont rejoint le conseil dont, c’est notable, celui des Bouches-du-Rhône. Le collège 4 accueille les entreprises, 21 à ce jour, et le cinquième est celui des « autres acteurs économiques » : les aéroports et ports, les universités, les agences de développement économique, les pôles de compétitivité, le CRT, la SATT, les structures d’accompagnement. Ce collège 5 est plébiscité : sept pôles de compétitivité, la Team Côte d’Azur, l’agence de développement des Alpes de Haute Provence, celle des Hautes Alpes et Provence Promotion, Euroméditerranée et Nice Ecovallée, les quatre universités de la région l’ont rejoint.
Nouveauté : les cotisations. Les fondateurs n’en payaient pas. Pour le président la cotisation est « la concrétisation d‘un engagement », même si elle ne change pas le modèle économique de l’agence. Les plus grands verseront 10 000 € par an, les interco 5 000 €, les agences de développement 1 000 € et les entreprises sont exemptées. Les membres Rising Sud travailleront dans quatre commissions ouvertes :
- Accélérer la croissance des entreprises
- Développer les entreprises à l’international
- Déployer les projets structurants avec les OIR Opérations d’intérêt régional.
- Attirer les entreprises et les talents
La première assemblée générale nouvelle version a été un succès, le 12 janvier dernier. Elle a réuni 64 membres. La prochaine le 30 mars adoptera le budget, autour de 6 millions d’euros. Renaud Muselier a sanctuarisé la ligne budgétaire et le programme 2021.
Jouer le consensus, mais pas le consensus mou, jouer collectif, sans arrière-pensée
Bernard Kleynhoff
Pour Bernard Kleynhoff « il est décisif d’entretenir un relationnel plus fort avec les collectivités, les entreprises, les structures d’accompagnement ». Jean Daniel Beurnier, vice-président, estime que l’enjeu est de « rassembler les forces économiques, d’être vigilant et attentif pour relancer l’économie du territoire fortement affectée par la pandémie. » Bernard Kleynhoff veut « jouer le consensus, mais pas le consensus mou prévient-il il faut faire aboutir des projets et des programmes. Il faut, insiste-t-il, jouer collectif, sans arrière-pensée ».