CoPaM pour Co-développer le Patrimoine Mondial Unesco en Méditerranée. le projet est né lors du Sommet des deux Rives initié par le président de la République, Emmanuel Macron, en juin 2019 à Marseille. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre du Dialogue 5+5 Méditerranée qui réunit cinq États de la rive sud de la Méditerranée (la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye) et cinq États de la rive nord (le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et Malte).
Emmanuel Macron avait « pour ambition de relancer la dynamique de coopération en Méditerranée occidentale par la mise en œuvre de projets concrets et initiatives en faveur du développement humain, économique et durable dans la région. »
Un projet a forte valeur économique
Chose dite, chose faite. Le projet CoPaM a vu le jour dans la foulée avec pour objectif de conserver et restaurer le patrimoine, parfois en péril, de villes méditerranéennes, tout en valorisant le développement économique et social généré par ces activités patrimoniales. Soutenu par l’Unesco, le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la Région Sud et la Ville d’Arles, le projet identifie, conserve et restaure 400 sites patrimoine mondial (200 inscrits et 200 sur liste indicative, sous forme d’inventaire des biens que chaque État souhaite proposer pour inscription) dans les pays du 5 + 5 dont la restauration, le tourisme et l’artisanat pourraient générer 100 000 emplois.
Les parties prenantes du projet sont convaincues que le patrimoine est une ressource d’avenir car il constitue un gisement remarquable d’activités, d’emplois ainsi qu’un levier de cohésion sociale. En raison de la nécessité d’embaucher et de créer de la valeur économique, le CoPaM placera la jeunesse et les technologies numériques au cœur de son action.
« Le projet CoPaM c’est la rencontre du privé et du public avec pour ADN la mise en réseau ».
Zineb Chakir, responsable opérationnelle du projet
Le projet nécessite un investissement de 5,5 millions d’euros. Aux côtés des prestigieux partenaires institutionnels (le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la Région Sud, la Ville d’Arles, l’Unesco, l’Arab League Educational Cultural and Scientific Organization (accord de coopération avec l’UNESCO), l’International Council on Monuments and Sites (organisation internationale non gouvernementale qui oeuvre pour la conservation des monuments et sites) d’Italie, de France, d’Espagne…), les acteurs privés sont également appelés à investir dans le projet. Les promoteurs de l’initiative ne sont pas à cours d’arguments : rien que pour la région Sud, l’investissement dans le patrimoine serait très rentable et aurait un effet multiplicateur important tel que 1€ investis serait égal à 10€ de retours pour l’économie de la région.
La première pierre à l’édifice du projet, et pas des moindres, est une intervention pilote autour de trois projets phares sur les sites de Tipasa, Sfax et Ribats.
Tipasa (Algérie)
Site archéologique situé à 70 km à l’ouest d’Alger, sur les rives de la Méditerranée, Tipasa est un bien inscrit en 1982 sur la liste du patrimoine mondial.
L’action CoPaM : appui aux processus d’inscription du bien, formation, renforcement des coopérations, développement du numérique, restauration.
Sfax (Tunisie)
La medina de Sfax, fondée en 849 après J.-C, est inscrite sur liste indicative tunisienne depuis 2012. L’action CoPaM : restauration, revitalisation, constitution d’un partenariat public-privé, appui à l’élaboration du plan de gestion, valorisation économique et culturelle, transformation d’une ancienne école en centre de formation.
Ribats (Tunisie, Italie)
Les Ribats sont un bien en série constitué de complexes fortifiés qui caractérisent l’expansion et la présence islamique en Afrique et en Europe, du IXe au XIIIe siècles. L’action CoPaM : identification de la VUE sur trois territoires transnationaux, inscription trilatérale du bien (France, Italie, Tunisie), élaboration des plans de gestion, revitalisation et recherche de financements.
Liens utiles dans le cadre des 24h de la France des Solutions :
> Une journée exceptionnelle avec Reporters d’espoirs
> Le « crowdsolving », une nouvelle solution pour les projets à impact social
> My Tour Live (Marseille) offre sa solution de visite guidée en ligne aux musées
> La présentation de CoPaM en quatre pages