Le Réseau Climat Jeunesse (RCJ) s’est réuni mardi 4 juin, lors d’une Visio-conférence à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Le but était de partager la situation, face à l’urgence de l’environnement dans le monde et notamment en Afrique, de découvrir le réseau et les actions mises en place. L’organisation regroupe plus de 700 jeunes à travers 23 pays francophones comme la République démocratique du Congo, le Togo, la Guinée et le Sénégal. Le RCJ a été créé à la suite de la Cop 2023 et il est soutenu par la Fédération l’Air et Moi, un programme pédagogique sur la pollution de l’air basé à Marseille. Cette dernière travaille avec Atmosud, l’observatoire agréé par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« Il y a 735 millions de personnes qui souffrent de la faim, 100 décès par minute à cause du manque d’eau et 5 à 7 millions de morts prématurées en raison de la pollution de l’air», indique Victor Hugo Espinosa, créateur et pilote du projet L’Air et Moi, en introduction. « Ensemble, nous sommes plus forts », ajoute l’ingénieur civil et spécialiste en risques majeurs. L’un des principaux objectifs du Réseau Climat Jeunesse est que les pays en difficulté puissent échanger entre eux et s’aider. « Nous on ne fait que coordonne r», glisse humblement Marcia Roudier, la coordinatrice du Réseau Climat Jeunesse basé à Marseille.
« Un déficit sur le plan politique et gouvernemental», Bertin Mbuya Kilabi
Puis une dizaine de ressortissants de pays francophones se succèdent pour expliquer ce que le Réseau Climat Jeunesse leur permet de faire. « Nous avons une urgence sur le plan national », explique Bertin Mbuya Kilabi, représentant national de la jeunesse de la société civile environnementale et agro-rurale de la République démocratique du Congo (RDC). « Nous faisons des campagnes de sensibilisation, on éduque la population, nous protégeons le littoral, car nous avons un déficit environnemental sur le plan politique et gouvernemental. Nous terminons toutes nos actions par la plantation d’arbres», ajoute le Congolais. Bertin Mbuya Kilabi et son organisation se sont lancés pour objectif de planter 30 000 arbres d’ici à l’horizon 2030.
Dans la plupart des pays représentés, le gouvernement n’a pas de projet environnemental. Réseau Climat Jeunesse permet d’avoir accès à des experts, des formations en ligne et à des graphistes pour les campagnes de prévention sur le jet de déchets et le recyclage par exemple. Les intervenants de ces pays sont souvent des journalistes, des agronomes ou même des étudiants. Atmo Sud en partenariat avec l’Air et Moi, fournit des capteurs pour observer la qualité de l’air et accompagne ces 23 pays via des formations.
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