Avec sa réélection à la mairie des 9e et 10e arrondissements et ses multiples responsabilités, Lionel-Royer Perreaut (LR) est l’une des valeurs montantes de la droite marseillaise. Il expose à Gomet’ sa vision de l’évolution de son camp politique, notamment dans la perspectives des prochaines échéances électorales. Suite et fin de notre entretien après le premier volet diffusé lundi : Logement : Lionel Royer-Perreaut (Soleam) appelle à « dépasser les postures »
Quelles relations entretenez-vous avec les élus de la nouvelle majorité de la mairie de Marseille ?
Lionel Royer-Perreaut : Sur un territoire comme Marseille, avec de fortes problématiques, la seule solution est de parvenir à surmonter nos postures politiques. Pour commencer, il faut apprendre à se connaître. Sur les enjeux autour de l’habitat, ça devrait aller vite car on passe beaucoup de temps ensemble. J’ai des contacts quasi quotidien avec les élus de la ville sur l’habitat. Avec la Soleam, j’ai participé à une réunion avec la ville sur les mandats confiés seulement cinq jours après mon élection et j’ai provoqué une autre réunion dans la foulée sur les Zac. Mercredi 18 novembre, j’ai passé pratiquement toute la matinée avec des élus de la ville sur le projet Anru de la Savine.
Les nouveaux élus à la ville de Marseille veulent aller plus vite que ce que la réalité permet
Lionel Royer-Perreaut
La Métropole est-elle à l’écoute de la Ville de Marseille depuis les changements de majorité, notamment sur les questions de logement ?
Lionel Royer-Perreaut : La Métropole doit fixer les grands documents stratégiques et le conseil de territoire doit les rendre opérationnels. Pour la plan local de l’habitat (PLH), la municipalité actuelle nous reproche qu’il n’a pas été voté mais je pense qu’au contraire, c’est une grande chance pour eux. Si il avait été voté, ce PLH appliquerait des principes qui ne sont pas nécessairement les leurs. Aujourd’hui, on demande à la Ville de Marseille dans quel sens ce PLH peut aborder les enjeux marseillais, il faut qu’elle se saisisse de cela. Les nouveaux élus à la ville de Marseille découvrent l’outil métropolitain et ils veulent aller plus vite que ce que la réalité permet. Mais comme je le disais, dans les arrières salles, on passe des heures à travailler ensemble.
Lors du dernier conseil de territoire Marseille Provence, certains élus et pas uniquement marseillais se plaignent que le territoire est défavorisé par rapport à d’autres comme le Pays d’Aix. Êtes-vous d’accord ?
Lionel Royer-Perreaut : Je pense que c’est un débat qui va finir par avoir lieu. Certains arguments avancés par Christian Amiraty ont pu en interpeller plus d’un. Je considère que la Métropole est un outil de gestion intégré sur la politique publique dont elle a la compétence. Cela signifie qu’il doit y avoir des co-solidarités entre les différentes territoires en fonction des difficultés de chacun. Les enjeux de Marseille sont clairement différents de ceux des autres territoires donc il doit y avoir une certaine co-solidarité plus forte sur certains aspects.
Les élections départementales se dérouleront l’an prochain. Vous êtes aujourd’hui vice-président au département. Envisagez-vous d’être à nouveau candidat ?
Lionel Royer-Perreaut : Je n’ai pas de raison de ne pas l’envisager. Avec le Conseil départemental, nous avons un vrai bon bilan avec des initiatives très concrètes portées sur le social ou encore l’éducation avec les collèges. Je n’ai pas de raison de m’inquiéter outre mesure.
Nous ne sommes pas très nombreux à dire vrai mais ces hommes et femmes ont vocation à incarner la droite de demain
Lionel Royer-Perreaut
Au sein de votre famille politique, quelle est la voix que vous voulez porter ?
Lionel Royer-Perreaut : Il y a un objectif de reconstruction de la droite provençale en général et pas seulement marseillaise. Si je peux y apporter une contribution de par mon expérience et ma connaissance de certains items, je le ferai bien volontiers. Sur la scène marseillaise, je ne revendique rien de plus qu’une co-animation du débat politique marseillais et provençal. Je pense être reconnu pour ma maitrise des dossiers. Si cette plus-value est également un atout pour la mise en place d’un travail d’opposition municipale, je le ferai également avec plaisir. Après, c’est le temps qui dictera les choses. Nous sommes un certain nombre à avoir une légitimité politique par le fait d’avoir porté des combats électoraux. Nous ne sommes pas très nombreux à dire vrai mais ces hommes et femmes ont vocation à incarner la droite de demain. Quand j’ai lancé Oxygène actifs il y a plus de deux ans, j’ai annoncé la fin d’un cycle politique, générationnel et institutionnel. Au final, je ne suis guère surpris par le déroulement de l’histoire politique. Il faut donc se reconstruire, faire venir de nouveaux talents, définir de nouveaux axes politiques. Mais ce n’est pas le travail d’uns seul homme, c’est le travail d’une équipe.
Ce nouveau cycle doit-il se traduire par de nouveaux candidats pour les deux prochaines échéances électorales ?
Lionel Royer-Perreaut : Il faut des candidats d’expérience et qui maitrisent leurs dossiers. Tout ne se résume pas à un effet de mode et de nouveauté. Et en même temps, il faut de nouveaux talents. C’est un mélange des deux.
Vous souhaitez la candidature des présidents sortants dans les deux institutions ?
Lionel Royer-Perreaut : Il n’y a pas de raison pour que les présidents qui ont la légitimité, qui ont porté des politiques publiques et qui ont été confortés par le suffrage universel ne soient pas légitimes demain pour être à nouveau candidat.
Liens utiles :
> Lionel Royer-Perreaut (LR) veut plus de solidarité entre les territoires de la Métropole
> L’actualité de Lionel Royer-Perreaut dans les archives de Gomet’