Le conseil de territoire Marseille Provence – l’un des six conseils de territoire de la Métropole avec le Pays d’Aix, Istres Ouest Provence, le Pays de Martigues, le Pays de Salon et le Pays d’Aubagne et de l’Etoile – s’est réuni mardi 17 novembre. Le budget consacré à Marseille Provence par la nouvelle équipe élue à la tête de la Métropole en juillet dernier a été au cœur des débats. « Nous avions un budget d’investissement de 187 millions d’euros sur l’exercice précédent et le premier vice-président de la Métropole, M. Bramoullé (1er vice-président de la Métropole délégué à la stratégie budgétaire, au contrôle de gestion, à la contractualisation avec l’État et les collectivités, et également le premier adjoint de la maire d’Aix-en-Provence – NDLR) nous a accordé cette année 107 millions. Je le dis tout de go, c’est une manière d’appauvrir le budget territorial », s’est plaint Christian Amiraty, le maire divers gauche de Gignac-la-Nerthe.
L’élu pointe en particulier la différence des montants mobilisés de traitement entre le Conseil de territoire de Marseille Provence et celui du Pays d’Aix si on les rapporte au nombre d’habitants : 107 millions d’investissements pour Marseille Provence et son million d’habitants, 109 millions pour le Pays d’Aix et ses… 400 000 habitants.
Lionel Royer-Perreault :« Il doit y avoir des co-solidarités d’un territoire à un autre »
Au lendemain du conseil de territoire, Gomet’ a interrogé Lionel Royer-Perreaut, vice-président au Logement de Marseille provenceet maire LR des 9e et 10e arrondissements de Marseille : « C’est un débat qui va finir par avoir lieu, avoue-t-il. Certains arguments avancés par monsieur Amiraty ont pu en interpeller plus d’un ».
Valeur montante de la droite marseillaise cumulant les responsabilités comme la présidence de 13 Habitat et de la Soleam, Lionel Royer-Perreaut estime « qu’il doit y avoir des co-solidarités d’un territoire à un autre en fonction des difficultés qu’un territoire peut avoir par rapport à un autre ». Il rappelle que « les enjeux de la ville-centre sont différents de ceux de certains autres territoires » et demande donc aux voisins de faire un effort pour compenser les difficultés marseillaises.
Aujourd’hui se tient le conseil métropolitain avec à l’ordre du jour (voir l’intégralité page suivante) justement la dotation de gestion des territoires pour l’année 2021 qui a fait réagir plusieurs élus de Marseille Provence. L’occasion peut-être de revenir sur la répartition des moyens financiers accordés à chacun des territoires composant la Métropole pour les années à venir.