Dans le cadre de la Semaine AMU-Entreprises, une journée consacrée à l’innovation s’est déroulée à Digne-les-Bains. Angela Barthes, professeure des universités, explique que les territoires délocalisés d’AMU ont toute leur place dans l’innovation.
Gomet’. Comment s’est-elle déroulée la journée consacrée à l’innovation ?
Angela Barthes. Très bien. J’ai notamment présenté les projets d’innovation territoriale (PIT), dont l’objectif est d’identifier, sur les sites délocalisés d’AMU, des initiatives ou des territoires visibles et attractifs autour de l’université, pour mettre en œuvre des innovation sociales liées aux nouvelles technologies. Ce sont des écosystèmes territoriaux collaboratifs qui comprennent les universités mais aussi les entreprises et les collectivités. Trois sites expérimentaux existent : celui d’Arles s’appuie sur la culture numérique, celui d’Aubagne est dédié à l’audiovisuel. Le site de Digne se consacre au patrimoine immatériel : contes, gastronomie locale, danses, etc.
Quel rôle les territoires délocalisés jouent-ils dans l’innovation ?
A. B. C’est la première fois qu’une journée de la SAE se déroule à Digne-les-Bains. C’est une très bonne nouvelle puisque cela annonce des initiatives des PIT qui devraient être source de création d’activité économique. Lorsqu’on parle d’innovation, on pense tout de suite à la haute technologie. Mais il y a de nombreuses autres perspectives. Avec les PIT, à Digne entre autres, nous avons pour objectif de renouveler le modèle : nous misons ainsi sur l’innovation sociale, la qualité de vie, le développement durable. L’objectif d’AMU est de valoriser ces territoires et être source d’activité économique.
Qui sont les acteurs de cette innovation ?
A. B. De nombreux intervenants se sont succédé lors de cette journée. Fruits d’avenir a présenté un exemple de réappropriation de ressources territoriales anciennes en vue de créer de l’innovation : exploiter des arbres fruitiers abandonnés. La coopérative d’activités et d’entrepreneurs Mosaïque, basée dans les Alpes-de-Haute-Provence, a présenté sa solution de mutualisation liée à l’économie sociale et solidaire. L’Occitane, qui appuie ses produits sur l’image du territoire, a partagé son expérience. Sans oublier le Géoparc de Haute-Provence, à l’origine de l’innovation grâce à l’inventaire des patrimoines immatériels, et la SATT Sud-Est – la Société d’accélération de transfert technologique – qui développe la compétitivité des entreprises par l’innovation issue de la recherche publique. Enfin, citons le dispositif universitaire Pépite Paca Ouest, dont le but est de sensibiliser l’ensemble des étudiants du territoire à la possibilité d’entreprendre.
Le programme de jeudi 16 novembre
10h00 : Lancement des « 36h chrono de la création d’entreprise »
Hémicycle de l’Hôtel de Région, 27 place Jules Guesde, 13002 Marseille
16h00 : Entrepreneuriat féminin et RSE
Salle des Actes de la faculté de droit et de science politique, 3 avenue Robert Schuman, Aix-en-Provence
16h00-17h00 : Table ronde « Femmes, entrepreneuriat et numérique »
17h00-18h00 : Table ronde « Femmes et métiers à dominance masculine : quelles opportunités ? »
18h15-19h30 : Table ronde « Egalité, parité, mixité et lutte contre les discriminations : quels enjeux RSE ? »
19h30 : Clôture des tables rondes