[En vue] Saïd Ahamada : un parcours en méritocratie républicaine

L’ancien député des quartiers nord de Marseille, Saïd Ahamada, a reçu le 18 décembre la médaille de Chevalier du mérite des mains du préfet de région Christophe Mirmand. Une assemblée plurielle de Christophe Castaner à Cathy Racon Bouzon, de Mohamed Laqhila à Romain Simmarano était venue sous les ors de la République saluer cet enfant de Félix Piat. C’est sur proposition du préfet de région que la République a reconnu, à travers ce ruban bleu, les « mérites distingués, militaires ou civils, rendus à la nation » du directeur général de Ladom (L’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité).

Christophe Mirmand a retracé, pas à pas, le volontarisme du jeune Saïd, qui fait ses débuts dans l’accompagnement à la création d’entreprise avec 3CI, l’Adie, Énergies alternatives, passe un master en finance, devient même trader à Londres. Mais il préfère Marseille et l’engagement de terrain. Il passe le concours d’entrée dans la fonction publique territoriale, entre à la Caisse des dépôts, puis devient DG adjoint d’Avignon.

Un parcours que le préfet salue comme l’ascension d’un enfant de la République, jusqu’à la députation en 2017. Saïd Ahamada confirme le rôle majeur de l’école dans son parcours. Sous le regard de ses parents, il dévoile les trois piliers qui l’ont constitué. L’école bien sûr, l’école laïque, mais aussi l’école coranique qui lui évite de traîner dehors ! Mais d’abord la famille et la communauté. La maman surveille les devoirs, le père, leader comorien, orateur et homme politique respecté, lui donnera le goût de la chose publique.

Saïd Ahamada : Marseille, lieu racine

Une grande famille, puisque confie-t-il « dans notre communauté on appelle papa et maman tous ceux qui ont l’âge de nos parents ! » Et le troisième pilier, c’est Marseille, une ville qui imprime son destin, depuis la mort du jeune rappeur marseillais, Ibrahim Ali, tué par des colleurs d’affiches du Front national, une ville qui le mobilise et qui reste le lieu racine de son engagement solidaire et politique.

Saïd Ahamada avait demandé lors de la cérémonie de remise de cette médaille étoilée une minute de silence pour Mayotte endeuillée. Il avait vécu le sinistre et une part des équipes de Ladom vit sur place. « Ayant moi-même été sur place durant le cyclone dans le cadre d’un déplacement officiel, j’ai vécu de l’intérieur la violence inouïe du phénomène et je n’ai pu ensuite que constater l’ampleur et l’étendue des dégâts. Même certaines structures les plus récentes et solides ont plié face au phénomène laissant peu de chance aux habitations plus fragiles. Nos collègues, leurs proches et familles, nos bénéficiaires, les Mahorais, dit-il, ont été touchés de plein fouet par le terrible cyclone qui a lourdement ravagé l’île et meurtri ses habitants » et l’agence est sur le terrain pour participer au relèvement de Mayotte.

Lien utile :
L’actualité de Saïd Ahamada dans les archives de Gomet’
Organisation territoriale, cohésion sociale, pollution… Saïd Ahamada s’engage (Invité de Questions de politique surGomet’ en mars 2018)