Face à la menace de suppression de 800 à 1000 postes, dont 300 à 400 de soignants à l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM), la présidente de Conseil départemental a décidé de d’interpeller le président de la République « Monsieur Macron, ne nous laissez pas tomber ! ». Dans cet appel à l’aide à l’Etat, Martine Vassal rappelle que lors de son arrivée à la tête du département, en 2015, elle avait constaté « une situation indigne d’une ville comme Marseille, notamment dans les services d’urgences ». Pour pallier à cette situation, le Département avait lancé un plan d’action à 20 millions d’euros*, mais « les collectivités ne peuvent plus tout assumer, toutes seules, malgré ces efforts la situation demeure incroyablement fragile et le plan voulu par le gouvernement va l’étrangler encore davantage ». Le CHU de Marseille enregistre un milliard de dette et 400 millions de déficit cumulé. Si l’Etat est prêt à lui venir en aide à hauteur de 250 à 300 millions d’euros, il fixe une contrepartie : supprimer des postes. Pour Martine Vassal, la situation est critique : « l’Etat doit donner un signe fort, très vite ».
*Le plan à 20 millions du Département a permis entre autres la rénovation des locaux et la création d’une unité d’hospitalisation de courte durée au service d’urgence de La Timone ou encore de renforcer la sécurité aux urgences de l’hôpital Nord. Le Département s’était également engagé dans le restructuration complète de la Fondation Saint-Joseph et pour l’hôpital européen à Marseille. L’institution participe également au développement de l’Institut Paoli-Calmettes.