À l’unanimité, les conseillers municipaux ont voté une motion au gouvernement pour la reconnaissance du statut de métropole à l’ancienne communauté du Pays d’Aix lors du conseil municipal du 13 décembre. « La métropole dérogatoire d’Aix Marseille a été imposée aux élus locaux mais également, et ce qui est plus grave, aux citoyens, victimes collatérales du sparadrap jacobin dont la France peine à se défaire », écrit le rapporteur Maryse Joissains-Massini dans la motion. Le maire d’Aix-en-Provence estime que « la conception hégémonique de ceux qui détiennent le pouvoir au sein de l’EPCI n’a pour seule conséquence que de dissoudre lentement notre identité aixoise dans un acide métropolitain aussi corrosif qu’implacable. »
Le maire d’Aix plaide ainsi pour la coexistence de deux métropoles : « l’une tournée vers le bassin méditerranéen et l’autre tournée vers les terres ». Elle argue la forte attractivité économique du territoire du Pays d’Aix et insiste sur sa gestion financière « exemplaire », mettant en valeur le taux de désendettement de moins de trois ans en 2015 et une capacité d’autofinancement qui avoisinerait les 50 millions d’euros, « contrairement à la gestion du territoire de Marseille Provence. Celui-ci, malgré des atouts incontestables comme un littoral attractif, n’a pas pu se développer en raison du poids de la dette marseillaise. »
La motion met en outre en avant la reconnaissance du statut de métropole de l’agglomération stéphanoise. « Nous n’avons pas vu que les différences entre les particularismes locaux soient plus marquées entre Saint-Etienne et Lyon qu’entre Aix-en-Provence et Marseille. » Maryse Joissains demande ainsi au gouvernement de prendre un décret en urgence afin de suspendre les transferts de compétences, d’ouvrir les négociations sur la création de la Métropole Aix Pays d’Aix, mais aussi d’autoriser une consultation démocratique des habitants et de réaliser un audit complet de la Métropole et de chaque territoire.