Cinq tables rondes pour parler d’un seul et même thème: l’attractivité métropolitaine! Dans le cadre de la Semaine Amu-Entreprises, une journée était consacrée à ce sujet, un enjeu central, aujourd’hui, de l’ensemble des collectivités territoriales. C’est à l’Institut de management public et gouvernance territoriale (IMPGT) d’Aix-en-Provence que différentes personnalités, chefs d’entreprises et universitaires se sont interrogés sur la capacité du territoire à rayonner grâce à ses atouts,« à exporter tout ce qui s’y fait de bien », mais aussi à la manière de faire venir des personnes et des capitaux : touristes, habitants, talents, investisseurs, entreprises…
Pour rendre la métropole plus dynamique, booster son potentiel, une logique s’est imposée d’elle-même: celle de l’économie circulaire, un secteur en expansion. « Il y a des grandes métropoles qui ont mis en place des démarches d’économie de partage, atypiques et originales, comme Séoul par exemple, et nous voulions parler de ce thème », souligne Christophe Alaux, directeur de la Chaire A&NMT et directeur adjoint de l’IMPGT.
Deux heures de discussion autour de cette notion d’économie circulaire qui s’appuie sur les ressources disponibles sur le territoire, mais aussi la culture, les hommes qui font ce territoire. « La métropole du Grand-Paris, qui est partenaire de l’Institut de l’économie circulaire a pour ambition de démontrer qu’ils sont résilients, qu’ils sont en capacité de mobiliser les citoyens dans une dynamique vertueuse, et c’est important car cela se fonde sur les ressources du territoire et c’est autant de points d’appui pour créer des opportunités et une image forte, explique François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, vice-président de la commission développement durable de l’Assemblée nationale. En comparaison avec notre métropole, il n’y a pas les mêmes flux, les mêmes ressources… Ce que je regrette c’est qu’il n’y ait pas de stratégie réelle pour passer à une dimension supérieure, si ce n’est gérer des déchets. Quand je vois que le Grand-Paris veut être leader mondial, la référence planétaire sur ce sujet, j’aimerai qu’on s’en inspire. »
Pas de stratégie mais des initiatives valorisantes de start’up, à l’image de Terradona, qui a su impliquer les citoyens dans son aventure en un « cliiink » ou comment faire du tri intelligent. Des initiatives locales qui mériteraient d’être « mises en cohérence pour en faire un atout majeur pour notre territoire », poursuit le député.
Le marketing territorial s’appuie sur un projet collectif
Le marketing territorial ou encore l’attractivité touristique étaient aussi au coeur du propos. « Le marketing territorial s’appuie sur un projet collectif, avec les entreprises, c’est pourquoi c’est bien que cela se fasse dans le cadre de la Semaine Amu-Entreprises. Les entreprises ne sont pas juste destinataires de ces démarches d’attractivité. Elles contribuent à l’élaboration des stratégies d’attractivité », reprend Christophe Alaux, qui intervenait sur cette thématique. Quant à l’attractivité touristique, c’est un enjeu majeur pour faire vivre les acteurs du territoire. « Cela génère beaucoup de retombées notamment économiques, cela a été démontré, c’est un moteur essentiel de l’attractivité. Sur la Chaire marketing territorial, on essaie de repérer les pratiques innovantes à l’international, et on remarque qu’il y a beaucoup de territoires qui s’appuient sur d’autres secteurs en parallèle: le développement économique, l’organisation d’événements mais aussi des relations diplomatiques entre villes pour générer une attractivité globale sur les territoires. Le tourisme est un moteur mais il doit être pris dans une version plus large. »
Jean-Philippe Hanff : « Les choses sont en train de changer »
« Attirer et ancrer des investisseurs » , « Fédérer les énergies pour rayonner, valoriser les acteurs de notre territoire, attirer et maintenir », les deux dernières tables-rondes ont creusé plus avant encore la question de l’acquisition et de la fidélisation des investisseurs, notamment étrangers pour qu’ils choisissent et demeurent à l’adresse Aix Marseille Provence. Isabelle Brémond, la directrice de Bouches-du-Rhône Tourisme a évoqué le travail collectif qui donnera naissance à la marque “Provence” le 12 décembre prochain.
Philippe Stéfanini le directeur de Provence Promotion a répondu aux préoccupations exprimées par Sandra Chalinet, la directrice des Terrasses du Port (Hammerson). « Oui il faut de la confiance et il faut un récit qui mobilise les investisseurs.» Pour entretenir ensuite avec les entrepreneurs implantés Provence Promotion a notamment créé le réseau Invest in Provence qui de fédère et de créer du lien avec des “ambassadeurs” qui seront les meilleurs vendeurs auprès de nouveaux entrants.
Mobiliser et convaincre. Paul Chaffard du World Trade Center Marseille Provence, Gérard Goninet, directeur d’Airbus Helicopters à Marignane, Jean-Philippe Hanff, DGA de la Métropole Aix Marseille Provence et Jean-Philippe Agresti, vice-président Amu délégué au partenariat avec le monde socio-économique, sont tous persuadés du formidable potentiel de la métropole Aix Marseille. Conscients aussi des difficultés à surmonter. « Les choses sont en train de changer et ça commence à se voir » souligne Jean-Philippe Hanff, confiant dans « la conjonction remarquable de nombreux facteurs d’attractivité. » Go !
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Reportage réalisé en partenariat avec Aix Marseille Université