Smart port Day : start-up et grands groupes dévoilent leurs innovations

Sur le port de Marseille, la priorité a longtemps été la fiabilité. « Ce n’est plus un sujet, on a retrouvé la confiance des clients. Maintenant, place à l’innovation ! », déclare Hervé Martel, le nouveau président du directoire du Grand Port Maritime de Marseille à l’ouverture du premier « Smart Port Day » qui s’est déroulé jeudi 4 juillet au J1 à Marseille.

Cet événement est la concrétisation d’une stratégie de la filière maritime locale qui veut inventer les solutions portuaires de demain. Energies renouvelables, digitalisation, objets connectés… les sujets sont nombreux et pour s’y atteler, le port et ses partenaires, la CCIMP et Aix-Marseille Université, misent sur l’innovation ouverte entre les grands groupes et les start-up. Cette volonté a pris corps en octobre 2018 avec le lancement du Smart Port challenge. Neuf mois plus tard, les premiers projets sont dévoilés :

Searoutes, une startup née à Hambourg et hébergée à Zebox, a dévoilé la première version de son éco-calculateur : Shift. Développé avec le port, il est disponible en ligne et propose de connaître le parcours en mer le plus court et surtout le plus écologique pour relier deux destinations. Maintenant, il doit compléter sa carte avec les parcours en train, en barge ou encore en camion pour couvrir l’ensemble du spectre du transport de marchandises. Sa solution est déjà en test chez Maersk et CMA CGM

Le marseillais Green Cityzen a présenté « Power Eyes », une nouvelle génération de capteurs capables d’allonger la durée de vie des batteries des data centers d’Interxion sur le port. « Aujourd’hui, on change contractuellement tous les cinq ans pour être sûr de ne pas avoir de rupture », explique Fabrice Coquio, le président d’Interxion France. Avec Power Eyes, le groupe connaîtra exactement l’état de ses batteries et pourra ainsi les prolonger.

Nauvelis s’est allié à La Méridionale pour aider les transporteurs à trouver rapidement leurs remorques sur les quais. Ainsi est née la « Place à quai connectée ». Grâce à une application utilisée par le transporteur et un tag RFID sur la remorque, les chauffeurs gagnent 15 minutes par voyage et économise 70 tonnes de CO2 par an.

Egerie a travaillé avec Naval Group sur la cartographie de la cybersécurité d’un port. Le prototype est enfin prêt et les deux partenaires vont le tester en conditions réels avec du personnel néophyte avant de passer à la phase commerciale.

Capsim a élaboré avec EDF un outil d’aide à la décision pour évaluer les besoins du port en panneaux photovoltaïques et en batteries de stockage pour alimenter les 20 navires qui seront branchés à quai à l’horizon 2024.

Mktxdatos, startup d’origine chilienne, a édité un site web dédié aux croisiéristes : GuideMEMarseille. Depuis son lancement le 12 juin dernier, plus de 1 000 utilisateurs par jour se sont déjà connectés.

La PME spécialisée en intelligence artificielle, Navalgo a imaginée une solution pour prévoir la date de sortie des conteneurs de CMA CGM du terminal de Fos sans équipement connecté, uniquement à l’aide d’algorithme. L’armateur va élargir cet outil à ces autres terminaux.

D’autres projets innovants n’étaient pas présents mais ne manquent pas de défrayer la chronique dans le domaine maritime à l’instar de Seadex.

Liens utiles :

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