Moins de deux mois après le lancement de sa troisième édition, le Smartport challenge a choisi les startup qui vont relever les neuf défis proposés par les partenaires grands comptes. Au total, le concours d’innovation créé par le port de Marseille-Fos, Aix-Marseille Université et la Chambre de commerce et d’industrie d’Aix-Marseille Provence (CCIAMP) a reçu 29 candidatures : « Un peu moins que les autres années à cause du délai beaucoup plus court », constate Géraldine Zana, directrice des filières stratégiques à la CCIAMP. Les projets viennent pour la moitié de sociétés extérieures à la région Provence-Alpes Côte d’Azur : « Preuve de l’attractivité grandissante du Smartport challenge », ajoute-t-elle.
La transition écologique à l’honneur
Le lauréat du premier challenge porté par EDF est d’ailleurs Nantais. La startup Farwind Energy, incubée par l’école Centrale, va travailler sur une solution pour exploiter l’énergie du vent et de la mer à partir de la digue du large. Cette dernière prévoit d’investir prochainement dans un voilier hydrolien de 80 mètres pour capter la puissance éolienne en haute mer mais « nous allons également travailler sur le potentiel des marées et des vagues », précise à Gomet’, Félix Gorintin, le directeur des opérations de Farwind Energy.
Pour le deuxième challenge, Veolia n’a pas choisi une mais deux entreprises pour élaborer une solution de recyclage des déchets alimentaires des bateaux de croisières. La première Bee & Co, basée à Bordeaux, propose la BioBeeBox, une solution de micro-méthanisation conteneurisée des biodéchets. La deuxième commence à être bien connue à Marseille. Il s’agit de Synchronicity, spécialiste de l’économie circulaire qui propose ici de gérer la logistique des déchets et de leur transformation par des modes de transports doux non polluants.
Pour son défi, le constructeur et gestionnaire de data center Interxion a décidé de s’appuyer sur une agence de communication parisienne. Logiq Digital a développé un outil pour connaître l’impact environnemental de l’utilisation d’internet, des messageries, des réseaux sociaux… Cette solution offre une bonne base de réflexion pour Interxion qui cherche à développer un comparateur énergétique permettant de calculer les émissions de CO2 du parc informatique d’un client.
Partenaire de la première heure du Smartport challenge, le groupe Hammerson, gérant du centre commercial Les Terrasses du Port, mise sur la plateforme de logistique urbaine de la jeune société marseillaise Deki pour décarboner les livraisons de ses boutiques. Lancé il y a tout juste un mois, son portail numérique permet de mettre en relation les donneurs d’ordres et les sociétés de livraison soucieux de préserver l’environnement. Deki travaille par exemple avec des acteurs de la logistique urbaine comme la Roue Libre et le Maillon Vert, et plusieurs entreprises lui ont déjà fait confiance comme Sealogis, filiale logistique de la S NCF, la maison de spiritueux Ferroni ou encore StoqueMarket. A Terme, Hammerson espère faire profiter les autres commerçants du quartier de la Joliette de cette solution et « l’étendre à d’autres centres commerciaux du groupe », explique Aziza Bellioua, la directrice adjointe des Terrasses du Port.