Les grands groupes en quête d’innovations digitales
Le groupe de BTP NGE, nouveau venu dans la compétition, a décidé de faire confiance à la société nîmoise Ineo Sense pour développer un système de fermeture nomade intelligent, sorte de cadenas digital connecté. La PME a déjà conçu un système similaire il y a cinq ans pour un de ses clients africains et en même vendu « plusieurs dizaines à d’autres grands comptes », raconte Olivier Guilbaud, le P-dg d’Ineo Sense « mais nous avons eu plusieurs retours négatifs sur certains points qui n’allaient pas », avoue-t-il. Grâce au Smartport challenge et NGE, il va pouvoir perfectionner son produit.
En association avec les entreprises de l’union maritime et fluviale de Marseille-Fos, le Port de Marseille a déposé cette année un projet pour créer une plateforme de mise en relation entre les étudiants, les formateurs et les employeurs. « Les métiers du port sont encore trop méconnus du grand public et plus particulièrement des jeunes », avance Elodie Bardin, chef du service formation et développement des compétences du GPMM. Elle fait donc appel à la société aixoise WideWebVR et à son logiciel Wixar pour créer du contenu de réalité virtuelle et des applications ludiques afin de mieux faire connaître les opportunités professionnelles du monde maritime.
Pour la première fois, deux collectivités ont proposé un défi au Smartport challenge. La Ville de Marseille tout d’abord a choisi la société aixoise Edikom spécialisée dans la production de supports numériques pédagogiques. Leur objectif : valoriser le patrimoine historique et maritime de Marseille à partir des archives détenues par la Ville mais aussi en lançant un appel aux habitants pour qu’ils enrichissent la base de données de la solution. « Il faudra allier les supports physiques et numériques et surtout aller vers les habitants pour les intéresser et toucher notamment les plus jeunes qui sont le coeur de cible », explique à Gomet’, Fabrice Paul, le gérant d’Edikom.
De son côté, le Département des Bouches-du-Rhône s’intéresse au potentiel touristique de la région et souhaite trouver un moyen de fidéliser les croisiéristes nombreux mais simplement de passage. « On veut leur donner envie de revenir », insiste Nathalie Goislard de Monsabert, chargée de mission au service développement des grands projets du Département. Pour y parvenir, il s’associe à la société marseillaise GuidemeCity, créée par l’entrepreneur chilien Juan Pablo Salazar. Ce dernier propose de développer avec le Département un outil d’influence sur le comportement des touristes et de mesurer le véritable impact économique des croisiéristes sur le territoire.
Petit écueil pour ce Smartport challenge 2021, le défi proposé par CMA CGM sur la production de biométhane n’a finalement pas abouti. Par contre, le concours lui a fait rencontrer la société aixoise Sakowin spécialisée dans les solutions hydrogène et le groupe promet que « les échanges vont se poursuivre en dehors du challenge pour d’autres applications ».
Quatre mois pour réussir
Les équipes désormais formées, place au travail. Les binômes start-up et grands comptes ont environ quatre mois pour aboutir à une preuve de concept sur leurs projets. L’objectif étant de les présenter comme chaque année au Smart Port Day organisé par le GPMM. La date exacte n’est pas encore fixée mais l’événement devrait se dérouler aux alentours de la fin du mois de novembre prochain.
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