Faire évoluer les centres-villes vers des mobilités décarbonées : tel est l’objectif de la start-up Soft Mobility Company. Avec le vélo électrique comme arme principale. La jeune pousse installée au “QG”, le coworking dédié à l’économie circulaire à Marseille, situé 28 Allée Gambetta, propose en effet de la location courte ou longue durée de ce type de deux-roues aux entreprises, acteurs du tourisme et de la logistique ainsi que toute une panoplie de services associés. Avant de se tourner vers la location de vélos électriques, Soft Mobility Company s’était concentrée sur la création de logiciels. « On a lancé l’application Bike Explo. C’est un peu comme Spotify mais au lieu de proposer un catalogue de musiques, ce sont des parcours de vélos zen et sécurisés », explique à Gomet’ Sabrina Grassi, fondatrice et présidente de la start-up.
À destination des professionnels du tourisme, la plateforme a su trouver son public. C’est face à certains clients intéressés mais ne disposant pas de flottes de vélos que la start-up a décidé d’ajouter cette corde à son arc. Elle travaille pour cela avec l’entreprise Dynamo Location qui fournit les différents modèles d’engins électriques.
« Nos clients sont aujourd’hui de trois types : des entreprises, car de plus en plus proposent à leurs salariés des vélos de location longue durée en prenant en charge une partie de l’abonnement, des acteurs du tourisme comme des offices de tourisme, des hôtels, des campings ou toute autre structure mettant à disposition des vélos, et des acteurs de la logistique urbaine qui se servent du vélo pour les livraisons du dernier kilomètre », expose Sabrina Grassi.
L’effet positif du confinement
La location de vélos électriques proposée par Soft Mobility Company peut être de longue durée, notamment pour les vélos d’entreprise, comme de courte durée. Côté tarif, un vélotaff revient à moins de 100 euros par mois, incluant l’assurance, la maintenance, le remplacement de matériel… Difficile de donner un prix moyen pour les autres domaines, mais le prix est dégressif en fonction de la durée de la location. « C’est en tout cas avantageux par rapport à l’achat d’un vélo électrique neuf, surtout pour la logistique où les engins sont chers et mis à rude épreuve au quotidien avec les livraisons », souligne Sabrina Grassi.
Malgré un démarrage de son activité en février 2020, à peine quelques semaines avant le premier confinement, la start-up a su passer le cap de la crise. « On a enregistré un boom de demandes de clients à la sortie du confinement car ils se sont aperçus encore plus qu’avant des avantages du vélo électrique », se réjouit l’entrepreneure. Outre ceux liés au contexte sanitaire – éviter de se retrouver dans un métro ou un bus bondé – la possibilité par exemple de rouler de façon décarbonée et de pratiquer une activité physique quotidienne.
L’objectif de Soft Mobility Company est maintenant de déployer son panel de services dans d’autres villes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021. Y compris son application Bike Explo, qui a bénéficié au démarrage de l’accompagnement de l’incubateur Impulse et aujourd’hui encore de celui d’Orange dans le cadre du programme “Femmes Entrepreneuses”. Jusqu’à présent financée sur fonds propres, subvention (de la Région Sud) et chiffre d’affaires, la start-up devrait à terme lancer une levée de fonds. Elle compte aujourd’hui cinq personnes dans son équipe. « Bientôt six », glisse même Sabrina Grassi.
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