Le 24 avril dernier, plus de 220 dirigeants se sont réunis à la Préfecture de région à Marseille pour “Transition en Actes”, un événement inédit co-organisé par la CEC Territoire Provence Méditerranée, Bpifrance, la Communauté du Coq Vert, la Dreets Provence Alpes Côte d’Azur, et plusieurs réseaux partenaires engagés dans la transition écologique et sociétale.
Une mobilisation inédite au service du territoire
Dans une atmosphère électrique, l’ensemble des participants a démontré que la dynamique collective en faveur d’une économie régénérative n’était plus un vœu pieux mais une réalité en marche. Avec 750 entreprises affiliées aux réseaux présents, 200 000 collaborateurs représentés et un chiffre d’affaires cumulé de 25 milliards d’euros, la région Sud démontre que transition écologique et puissance économique peuvent aller de pair.
« L’engagement est fort dans notre région, les dirigeants sont venus massivement à ce rendez-vous ! », indique Mélanie Jeanneret, copilote de la CEC territoriale en Provence Méditerranée avec Olivier Bret, qui ajoute « Avec l’ensemble des écosystèmes partenaires de la soirée on a allumé la mèche d’une dynamique territoriale enthousiaste, bienveillante… et irrésistible ! ». L’enthousiasme palpable sur place témoigne d’une prise de conscience profonde et d’une volonté de dépasser les démarches symboliques pour entrer dans une logique de transformation effective.
Transition : de l’engagement individuel au collectif structuré
Au cœur des interventions, plusieurs dirigeants ont partagé des retours d’expérience forts.
Florian Croce (L’Occitane) a insisté sur l’importance pour les entreprises de structurer leurs forces pour répondre aux besoins du territoire. Un message clé : dans un contexte où les attentes sociales et environnementales s’intensifient, il ne s’agit plus de transformer son entreprise seule, mais d’orchestrer des coopérations territoriales ambitieuses.
Nina Lausecker (Lokki) a quant à elle apporté un éclairage disruptif en expliquant que son entreprise avait choisi de plafonner volontairement son chiffre d’affaires pour préserver ses fondamentaux écologiques et humains. Un renoncement stratégique et rare, qui bouscule les modèles de croissance traditionnels « et même les enseignements en sciences-éco ou dans les écoles de commerce : on peut viser la robustesse et la pérennité sans croissance, en misant sur la stabilité ».
Emmanuel Dujardin (Rougerie & Tangram) a illustré une autre nécessité pour lui : sélectionner ses clients et ses projets. En acceptant uniquement des chantiers alignés avec ses valeurs, son entreprise a vu non seulement sa notoriété croître mais aussi son chiffre d’affaires et son attractivité pour des talents engagés, renforçant ainsi sa compétitivité. « Quand on crante, on ne peut pas revenir en arrière. »
Une dynamique qui s’ancre dans la durée
Ce second parcours a été soutenu financièrement par l’Etat au travers de la Dreets (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) qui l’a également entièrement vécu aux côtés des 60 organisations participantes. Outre la présence de Didier Mamis, représentant en tant que Secrétaire général pour les affaires régionales le préfet de Région, un rapport a été remis aux autorités présentes : Anne Claudius Petit, élue de la Région Sud, Muriel Joer Le Corre, secrétaire générale de la Conférence des parties planification écologique, Isabelle Albertalli, directrice Climat de Bpifrance.
Preuve de l’ambition à long terme portée par cette communauté d’acteurs, Mélanie Jeanneret et Olivier Bret, copilotes du parcours CEC Provence Méditerranée, ont annoncé le lancement d’un troisième parcours dès 2026. Une nouvelle étape pour accompagner encore davantage d’entreprises dans la refonte de leurs modèles économiques vers plus de résilience et de contribution positive au territoire.
La transition, nouvelle garante de la pérennité
Au-delà des récits inspirants, “Transition en Actes” pose une équation stratégique : le développement économique futur passera par un alignement nécessairement écologique et sociétal.
Les entreprises qui s’engagent dans la transition ne se contentent pas de “faire leur part” : elles vont plus loin, défrichent de nouveaux possibles, élaborent une nouvelle norme entrepreneuriale, attirent les talents les plus exigeants, fidélisent leurs clients et sécurisent leur avenir face aux défis environnementaux et incertitudes économiques croissants.
Dans un contexte économiquement, politiquement et socialement aléatoire, cet alignement volontaire n’est plus seulement une option, mais un levier stratégique majeur.
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