Un constat est évident : sans animateurs formés massivement, et sans outils pédagogiques modernes, les vacances apprenantes sont difficilement déployables sur le territoire national et resteront lettre morte. Il est temps de consacrer un réel effort d’innovation, de formation pour ce temps péri-scolaire. Effort d’autant plus important qu’il permettrait à l’école et aux professeurs de se concentrer sur les matières déjà chargées du programme.
Aujourd’hui les activités péri-scolaires sont soumises à une forte instabilité qui contraignent les acteurs
Reconnaitre le secteur périscolaire comme un partie intégrante du service public de l’éducation signifie ensuite une plus grande stabilité des politiques publiques. Aujourd’hui les activités péri-scolaires sont soumises à une forte instabilité qui contraignent les acteurs qu’ils soient associatifs ou publics de construire de véritables parcours dans la durée.
Les revirements des politiques publiques sont souvent les premiers responsables de la précarisation des emplois, du manque d’ambition des projets éducatifs, de formations des animateurs, et nuisent à toute forme d’innovation dans le secteur.
Cette précarisation affecte l’ensemble des acteurs du secteur, pour la plupart associatifs, qui devraient au contraire être encouragés à investir massivement dans les recrutements, les outils éducatifs innovants et les formations.
Les opérateurs des temps périscolaires, comme les animateurs, ont besoin de pouvoir se projeter un minimum pour croire en la possibilité d’une professionnalisation de leurs métiers et leurs activités dans le secteur péri et extrascolaire.
La reconnaissance au plus niveau de l’Etat des héros discrets du quotidien est une excellente nouvelle. Elle rappelle combien maintenir vivant l’idéal démocratique exige en effet de faire de chacun d’entre-nous des héros discrets, participant silencieusement mais concrètement au Bien commun.
Elle est particulièrement vraie pour l’éducation. Mais il nous faut désormais mieux reconnaître ces héros discrets et leur permettre d’accomplir véritablement leur mission de service public.
Laurent Choukroun,
directeur général de Synergie Family, start-up d’innovation éducative et inclusive
David Ménascé,
directeur d’Archipel&Co, cabinet spécialisé en innovation sociale.
(*) Les points de vue de contributeurs extérieurs n’engagent pas la rédaction de Gomet’.