Dans un communiqué qui va faire des vagues, le président de l’un des six EPCI amenés à disparaitre au profit de la Métropole révèle le contenu de son entretien téléphonique avec le préfet ce mardi 22 décembre au matin. « Je viens d’apprendre, par un appel du Préfet Bouillon, que les décisions du Conseil d’Etat, ne remettaient pas en cause la présidence de Jean-Claude Gaudin à la Métropole et que les intercommunalités disparaissaient tout de même au 31 décembre 2015. Il m’a confirmé en outre que, dans le contexte actuel, les conseils de territoire et le conseil métropolitain ne pourraient se réunir avant la décision du Conseil Constitutionnel. »
Le maire de Fos-sur-Mer, opposant farouche à la nouvelle institution poursuit : « Nous sommes de nouveau confrontés à un dossier d’exception où le passage en force reste de mise, mettant définitivement le démarrage de cette nouvelle institution dans une impasse. Comment dans de telles conditions, pourrons-nous demain travailler dans la sérénité ? Cette façon de procéder ne peut qu’accentuer les clivages entre les différents protagonistes, quitte à en accentuer les conflits latents. »
« La seule issue reste bien évidemment le maintien des EPCI
René Raimondi, conseiller départemental socialiste des Bouches-du-Rhône demande ensuite au gouvernement de « faire face à ses responsabilités. La seule issue reste bien évidemment le maintien des EPCI jusqu’à ce que la situation soit définitivement clarifiée. Je n’entends pas en cela remettre en cause la métropole et la candidature de Jean-Claude Gaudin à sa présidence, mais il faut qu’enfin il soit tenu compte de la voix de ceux qui refusent cette façon de faire. »
« Je demande à Jean-Claude Gaudin de démissionner »
Et d’en appeler au maire de Marseille et président de la métropole élu le 9 novembre dernier : « Pour moi, une seule solution : je demande à Jean-Claude Gaudin de ne pas se prêter à cette mascarade de démocratie, à cette mascarade d’écoute du Gouvernement qui, depuis trop longtemps, s’obstine à foncer tête baissée sans entendre la voix de tous ces élus légitimement désignés par leur population depuis 2014. Je demande à Jean-Claude Gaudin de démissionner de son poste de Président avant que d’autres décisions du tribunal ne viennent bloquer le système et ceci, je le répète, sans remettre en cause en aucune manière sa légitimité, mais bien pour faire entendre la voix de la raison. Ceci obligera de fait le gouvernement à prendre la vraie bonne décision, celle du maintien des EPCI, qui servira de parachute et d’apaisement dans cette situation d’une grande complexité. »
Jointe par téléphone en début d’après-midi ce mardi 22 décembre, la préfecture de Région ne confirmait ni infirmait la position de l’Etat quant à l’existence des EPCI au-delà du 31 décembre telle qu’elle est évoquée dans le communiqué de Réné Raimondi.