Pour pousser les gens vers l’écologie, la startup marseillaise Zei a décidé de les récompenser. Elle a créé un réseau social pour inciter la population à participer activement à la sauvegarde de la planète. « L’humain a besoin d’un retour sur investissement pour agir. Toutes les études en neurosciences le prouvent », explique Noël Bauza, le fondateur de Zei. Il a donc imaginé un système de reconnaissance avec un classement par points pour créer une émulation vertueuse autour de sa communauté. Sur Zei, les utilisateurs peuvent choisir de faire un don pour reboiser une foret, signer un contrat d’électricité renouvelable, participer à un chantier participatif… En acceptant de d’agir pour la planète, ils gagnent des points qui se transforment ensuite en cadeaux (saut à l’élastique, massage shiatsu, briquet solaire…).
Après les particuliers, Zei s’attaque aux entreprises
Aujourd’hui, le réseau social compte 10 000 utilisateurs et va bientôt s’attaquer aux entreprises. Dans quelques mois, il lancera une nouvelle version de son application pour encourager les PME, startups et indépendants à améliorer leur politique environnementale. « Aujourd’hui, les grands groupes font appel à des conseils en RSE qui peuvent coûter cher. On veut aider les petites structures à accéder gratuitement à ces services », avance Noël Bauza. Les entreprises sont appelées à créer un profil sur Zei en renseignant leurs actions en faveur de l’environnement comme le recyclage, l’utilisation de véhicules électriques ou d’énergie propre. « Toutes ces informations sont vérifiées pour éviter le green washing », précise le jeune dirigeant. Ensuite le profil est étudié par un algorithme de conseil environnemental qui propose aux marques membres une gamme de solutions écologiques adaptées à ses besoins. Zei se rémunère en prenant un pourcentage des contrats signés entre les entreprises du réseau et les fournisseurs de services. La startup dispose déjà d’un réseau de 400 marques qui ont créé un profil et espère à terme toucher les grands groupes.
Une nouvelle levée de fonds à venir
Pour financer le développement de son application, Zei a déjà levé 250 000 euros lors de sa création début 2017 et s’apprête à conclure un deuxième tour de table plus important. « On commence à intéresser les investisseurs car le marché est énorme et nous n’avons pas de concurrence directe », affirme Noël Bauza. Le patron qui « ambitionne de devenir le linkedin des solutions vertes » souhaite élargir sa démarche au plus grand nombre d’acteurs possibles. Après les particuliers et les entreprises, il rêve un jour de voir les collectivités et même les nations afficher leur profil écologique sur Zei : « Imaginez connaître un jour le bilan carbone de la France ou de la Finlande, ce serait une information formidable qui inciterait tout le monde à s’améliorer ».