Après un premier tour d’amorçage de 1,4 million d’euros en 2016, 3D Rudder lance une nouvelle levée de fonds. Elle a déjà réuni 700 000 euros auprès de plusieurs business angels et complète l’opération avec une campagne de financement participatif sur la plateforme anglaise Seedrs. Elle affiche un premier objectif de 300 000 euros mais compte bien le dépasser avec une ambition à 500 000 euros. Cet argent servira essentiellement à financer le développement commercial et marketing de son contrôleur au pied déjà vendu chez Playstation et qui s’apprête à suivre la révolution de la réalité virtuelle dans le jeu vidéo.
Un potentiel de 10 millions de 3D Rudder selon Sony
Créée à Marseille et désormais installée sur la zone des Milles à Aix, 3D Rudder a développé un accessoire qui permet de jouer au jeu vidéo avec ses pieds : « C’est d’ailleurs beaucoup plus intuitif qu’une manette. Tout le monde de 7 à 77 ans s’y habitue en quelques minutes », assure Stanislas Chesnais, le P-dg de 3D Rudder. Son outil s’adapte particulièrement bien aux jeux en réalité virtuelle en plein boom chez les géants du gaming. 3D Rudder est d’ailleurs le premier périphérique sous licence officielle à rejoindre la gamme de produits de réalité virtuelle Sony.
Grâce à ce soutien de poids, la start-up a déjà vendu 10 000 unités en quelques mois. Le 3D Rudder est actuellement disponible dans 700 boutiques et la société discute avec des géants de la distribution comme WallMart qui pourrait propulser les ventes du produit. « On pourrait rapidement passer à 50 000 points de ventes et un millions d’unités écoulées », avance Stanislas Chesnais. Sony table même sur un potentiel de plus de 10 millions de 3D Rudder à terme… Actuellement, l’entreprise réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis et seulement 20% en France.
Elle dispose même d’un bureau à New York : « Tout le monde nous incite à nous installer en Amérique, sur la côte Ouest à côté des géants du numérique. Ca nous permettrait même de lever beaucoup plus d’argent facilement mais je suis attaché à la France et au territoire pour l’instant », explique le patron. Pour la fabrication du 3D Rudder, il sous-traite une bonne partie en Chine mais il souhaite à terme relocaliser le production en Europe.