Tout schuss ! Quelques semaines après le lancement officiel du Comité d’organisation (Cojop) et moins de 10 jours après l’installation, à Marseille, de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques), une délégation du Comité international olympique (CIO) s’est rendue dans les Alpes françaises du 22 au 24 avril pour rencontrer les acteurs institutionnels, techniques et sportifs impliqués dans la construction du projet des JO d’hiver Alpes françaises 2030. Signe d’une vraie accélération du dossier, tant il est vrai qu’après les atermoiements et hésitations initiaux, le temps presse désormais.
Trois jours d’échanges nourris
« Il reste juste quatre ans et demi, nous sommes en fait dans la dernière ligne droite, et c’est maintenant que nous devons faire les ajustements nécessaires pour atteindre ces objectifs », n’a ainsi pas manqué de souligner Pierre-Olivier Beckers, vice-président du CIO, à la tête de la commission de coordination du CIO pour les Jeux d’hiver 2030. Notre but est de livrer un nouveau modèle de Jeux, comme à Paris 2024, et de le reproduire dans les Alpes françaises en 2030. Des Jeux spectaculaires et iconiques, mais aussi responsables, durables et utiles. »
De Nice à La Clusaz, en passant par Briançon, Montgenèvre, Courchevel, Le Grand-Bornand, Serre-Chevalier, la Salle-les-Alpes, les échanges ont été riches, durant trois jours, entre l’équipe exécutive du CIO, dont la visite n’est jamais anodine, et les nombreux élus locaux et partenaires mobilisés, emmenés notamment par Michel Barnier, l’ancien co-président du Comité d’organisation des Jeux d’Albertville 1992 et ex-Premier ministre, missionné par le CIO pour accompagner les travaux du Cojop, Renaud Muselier, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et, bien sûr, Edgard Grospiron, le président du Cojop. « Ces trois jours ont permis de montrer l’engagement des territoires, l’avancée des réflexions et la qualité des échanges avec le CIO. Nous poursuivons la construction d’un projet à la hauteur des défis de notre époque », a commenté ce dernier.
Le CIO salue « l’enthousiasme et la détermination de la totalité des parties prenantes »
La visite a en effet permis de partager les grandes orientations du projet, les enjeux de durabilité, les infrastructures existantes et les aménagements envisagés. Un temps d’échanges essentiel alors que de nombreux éléments restent encore à valider.
« Un des objectifs de cette visite était de vivre l’enthousiasme et la détermination de la totalité des parties prenantes. Nous avons constaté leur volonté de réussir et de travailler ensemble. Visualiser les sites et évaluer les aménagements depuis la candidature était également crucial pour comprendre les risques et opportunités actuels », a encore souligné Pierre-Olivier Beckers.
Une carte définitive des sites « au cours de l’été 2025 »
Lequel aura certainement noté avec satisfaction la volonté des organisateurs de présenter une carte définitive des sites « au cours de l’été 2025 ». Une signe supplémentaire que le dossier français, un temps chahuté, est bel et bien désormais en ordre de marche et avance.
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