Alain Fourest est décédé samedi 1er mars, à l’âge de 86 ans, ses obsèques ont eu lieu vendredi 7 mars à Marseille. Ancien du collège de Provence, il fait HEC devient économiste et urbaniste. Il fait partie de ceux qui à l’époque gaulliste défrichent « l’aménagement du territoire ». Il sera directeur d’une société d’aménagement à Chambéry puis à Lyon. Il rejoint autour du futur maire de Grenoble Hubert Dubedout les GAM, les Groupes d’action municipale. Il arrive à Marseille en 1971 pour la mise en place de l’opération industrielle de Fos qui venait d’être décidée par Jérôme Monod et Xavier Guichard…
En 1974, la décentralisation fait ses premiers pas avec la création de l’Établissement public régional autour de Gaston Defferre, Alain Fourest est au cabinet avec une équipe d’intellectuels qui recrutent un jeune chargé de mission, Loïc Fauchon.
Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, il rejoint en 1982, l’équipe qui avec Michel Delebarre à Matignon pose les jalons de ce qui devient la « politique de la ville ». Aux côtés de Pierre Mauroy, il est Secrétaire général de la commission nationale pour le développement social des quartiers.
À Marseille il participe à la mise en place de cette politique de la ville, puis devient consultant. En 1994, il publie aux éditions de l’Aube ses Chroniques de la ville ordinaire et en 2013 Nous sommes tous des roms tsiganes aux éditions Mélibée.
Engagé à gauche, d’abord à l’Unef, au Ceres, aux Gam, puis aux côtés de Philippe San Marco, il ne postulera aucun mandat électif, mais présidera la Ligue des droits de l’homme. Dans les années quatre-vingt-dix, il s’engagera pour la communauté des gens du voyage, en fondant et présidant Rencontres tziganes.