Elle a mis un terme au règne de deux mandats du maire sortant Hervé Fabre-Aubrespy. Dimanche 28 juin, c’est la candidate écologiste Amapola Ventron (Génération écologie) qui est arrivée en tête du scrutin des élections municipales à Cabriès avec 36,53% des suffrages exprimés. Une élection qui s’est jouée à un cheveu près, ses adversaires Marc Radigales et Hervé Fabre-Aubrespy ayant respectivement obtenu 35,14% et 28,32% des voix. Rencontre avec la nouvelle maire de Cabriès-Calas.
Racontez-nous votre parcours et votre engagement en politique.
Amapola Ventron : J’ai été, à partir de 2001 et pendant dix-huit ans adjointe à la mairie de Bouc-Bel-Air. J’occupais alors la délégation scolaire – petite enfance, une délégation passionnante. Quand nos enfants ont quitté le domicile familial, nous avons décidé avec mon époux de revenir nous installer à Cabriès, d’où il est originaire. Dès les premiers temps, des gens sont venus me consulter sur certains dossiers pour que je les conseille, en ma qualité d’ex-adjointe à la mairie de Bouc-Bel-Air. De fil en aiguille, cela m’a donné l’idée de porter une liste pour les élections municipales et c’est ainsi que j’ai commencé ma campagne, qui a duré deux ans. Une fois élue, j’ai quitté mon poste de directrice de l’Office de la Mer Marseille Provence, afin de me consacrer pleinement à ma ville.
Comment expliquez-vous votre victoire ?
Amapola Ventron : Je pense que ma victoire repose sur un vrai projet de transition écologique. Canicules, inondations, notre territoire est mal préparé à tout cela. J’ai donc mené une politique ambitieuse sur cette thématique. De plus, je pense que mon programme sérieux et serein, ainsi que mon expérience ont rassuré les électeurs, face à un maire qui avait déjà deux mandats !
Vos premières mesures des cent jours ?
Afin de conforter ma politique, j’envisage deux audits : un sur les ressources humaines et un sur les finances.
Amapola Ventron
Amapola Ventron : Ma première action sera politique : elle sera de faire reconnaître Cabriès aux yeux des institutions. Il faut sortir de la politique isolationniste menée par l’ancien maire. Je souhaite que Cabriès accède au bureau de la Métropole Aix-Marseille Provence. A ce jour, je fais partie du Conseil métropolitain, en tant que membre du bureau. J’attends avec impatience de me voir attribuer une délégation lors du prochain conseil métropolitain (qui se tiendra vendredi 17 juillet, ndlr), celle de l’environnement si possible. Au niveau de la commune, l’une de mes premières mesures va être d’embellir l’espace de vie des riverains, en fleurissant le centre-ville et en rénovant les routes. Ensuite, je vais m’attaquer au dossier de l’école Auguste Benoît, une construction attendue depuis vingt ans mais dont aucun des trois projets n’a abouti. Il y a un manque de concertation flagrant autour de ce dossier. Il faudra donc se concerter avec les différents acteurs et surtout les commerçants aux alentours, pour faire en sorte que les travaux aboutissent. Et sur le plan budgétaire, il faut que je trouve trois millions d’euros pour financer les travaux qui ont été entrepris ! Afin de conforter ma politique, j’envisage deux audits : un sur les ressources humaines et un sur les finances.
Qu’attendez-vous de la Métropole ?
Amapola Ventron : J’attends un accompagnement dans le changement métropolitain. Je suis vraiment volontaire pour m’engager dans la politique métropolitaine, qui est un outil stratégique pour s’installer dans le territoire. En particulier en matière de transports, afin que les entreprises puissent venir s’installer chez nous. Je suis prête à m’engager dans la transition écologique métropolitaine et la développer par la suite au niveau local en installant des pistes cyclables. Il faut penser un grand plan vélo métropolitain. Même si Cabriès est une ville de 10 000 habitants, il lui faut l’appui de la Métropole pour concrétiser cela.
Quelle politique d’urbanisme allait vous appliquer à Cabriès-Calas ?
Amapola Ventron : Pour commencer, je vais retirer le permis de construire sur le site de Saint-Victor. Ensuite, il nous faut construire un centre-ville en escargot, avec une centralité différente. Par exemple, il n’y a pas de place de village à Calas ! Partout où vous allez, il y a toujours une place avec un bar, une église … Mais nous n’avons pas cela ici. Je souhaite donc engager une concertation avec les CIQ pour réfléchir à une nouvelle organisation du centre-ville et également à un nouveau mode de circulation dans le village. J’ai par ailleurs lancé d’ores et déjà trois missions urbanistiques : une première concerne le centre-ville du Piton (sur les hauteurs Cabriès ndlr), qui rencontre des problèmes de stationnement, où il faut permettre un accès autrement qu’en voiture pour redonner vie au vieux village. La deuxième mission urbanistique portera sur le bas du Piton et ses commerçants, où se situe le projet de l’école Auguste Benoît. Enfin, la troisième mission urbanistique se concentrera sur Calas, qui se situe à trois kilomètres de Cabriès.
Il y a beaucoup de travail, mais malgré tout je suis heureuse d’être la première femme maire de Cabriès-Calas !
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