Ne l’appelez plus Presstalis. Depuis sa reprise par les quotidiens français, décidée jeudi 2 juillet par le tribunal de commerce de Paris, le service de distribution prend désormais le nom de France Messagerie.
Placée en redressement judiciaire en mai dernier, la société de distribution avait liquidé ses filières régionales, laissant sur le carreau pas moins de 600 salariés sur 917. Les quotidiens français se sont alors scindés en deux groupes : ceux qui souhaitent sauver Presstalis et ceux rapatriés chez le concurrent, les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP), lassés par un système qu’ils accusaient d’être trop cher, opaque et mal dirigé.
A Marseille, si la reprise de Presstalis est perçue comme une bonne chose pour assurer la continuité d’un service de messagerie, les salariés de la Société d’Agence et de Diffusion (SAD) persistent dans leur volonté de créer une coopérative. Celle-ci serait totalement indépendante de Presstalis, bien que salariés et syndicats aspirent à ce que la nouvelle France Messagerie prennent part à l’actionnariat de la future coopérative.
La SAD Marseille « prête à redémarrer »
« Cela fait huit semaines qu’on dit qu’il faut reprendre l’activité, mais personne ne nous en donne les moyens », déplore Maxime Picard, secrétaire délégué du syndicat UD CGT 13, contacté par Gomet’. En effet, depuis plusieurs semaines, il est toujours impossible pour la régie de distribution locale de s’approvisionner en quotidiens nationaux. « Nous sommes prêts à redémarrer mais il faut faire entrer la marchandise. Pour l’instant on tourne en rond, et c’est une catastrophe économique et démocratique, qui porte atteinte au pluralisme dans la presse ».
Depuis l’arrêt de l’activité de la filiale marseillaise, les ex-salariés occupent le dépôt de la SAD, aux Aygalades, afin d’entretenir le matériel et s’organiser pour la suite de la mobilisation.
Lien utile :
> Les salariés de la SAD (Presstalis) souhaitent la création d’une coopérative