Une navette suspendue dans les airs. C’est le pari fou d’Anne-Laurence Petel, candidate LREM à Aix-en-Provence, pour révolutionner les transports, et qui répondrait au nom d’AirAixpress. Une technologie proposée par la start-up lyonnaise Supraways, fondée en 2015 et située à Marcilly d’Azergues. Les Aixois pourraient ainsi emprunter la voie des airs dans leurs trajets quotidiens pour survoler l’autoroute à bord d’une petite navette électrique accrochée à des rails, d’une capacité de 8 personnes. La députée l’affirme haut et fort : « les solutions du futur en matière de transport ne sont pas au sol».
« En matière de transport, les solutions du futur ne sont pas au sol »
Anne-Laurence Petel, candidate LREM aux municipales d’Aix-en-Provence
Déplorant un retard considérable de sa ville dans les transports en commun, notamment concernant l’arrivée tardive du bus à haut niveau de service (BHNS) en 2019, la députée veut une alternative qui permettra de relier en un coup d’ailes la périphérie aixoise au centre-ville « en 10 à 15 minutes ». L’idée serait ainsi de désengorger le trafic pour réduire la pollution, mais aussi de permettre une meilleure liaison du Nord au Sud d’Aix. « Maryse Joissains a eu tort de faire partir tous les moyens de transport du centre-ville d’Aix, alors que les problèmes de trafic sont créés par les habitants des villages extérieurs » , explique la candidate LREM, « c’est pourquoi il faut mieux relier les villages entre eux ».
Les technologies utilisées, proposées par la start-up Supraways, comme le fonctionnement électrique et le rechargement photovoltaïque, se veulent « innovantes et respectueuses de l’environnement ». « Elles ont par ailleurs déjà toutes été éprouvées scientifiquement, ce qui constitue un gain de temps», continue Anne-Laurence Petel.
Ce dispositif pourrait être disponible 24h/24 et pourrait transporter jusqu ‘à 7000 passagers par heure. S’il est prévu que ce nouveau mode de transport couvre 45 km de distance et comprenne 17 stations, une première ligne devrait dans un premier temps être expérimentée à l’horizon 2025, sur l’axe Célony-Puyricard et Aix-les-Milles.
« Être ambitieux en matière de transport pour lutter contre le réchauffement climatique »
La candidate à la mairie d’Aix-en-Provence a fait des transports le fil rouge de son programme. Parmi les autres mesures qu’elle propose figurent également la création d’une « autoroute du vélo » ou encore la remise en service des haltes ferroviaires. Elle en est convaincue : « c’est en étant audacieux qu’on deviendra une ville moderne, il faut sauter le pas pour passer d’un mode de transport des années 80 à celui de 2050 » . Un bond dans le futur qui nécessitera néanmoins des travaux conséquents, « mais qui altéreraient moins la chaussée de par la nature aérienne de la structure» .
Le tout pour une somme comprise environ entre 15 et 25 millions d’euros le kilomètre, soit un coût équivalent à celui du BHNS, par exemple, et inférieur à celui du tram ou du métro. Quant au financement, la députée n’exclut pas un coopération entre acteurs du monde économique, notamment par le biais d’un établissement public, avec la Métropole.
L’idée de ce projet ne sort pas ex nihilo, et de plus en plus de villes l’envisagent. Ainsi, dans la métropole de Lille, on s’intéresse également à la technologie de la start-up « Supraways ».
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