Berland candidat dans le secteur 6-8, choc frontal avec Martine Vassal
S’il compte bien travailler son sillon sur ces axes programmatiques qu’aborderont finalement tous les candidats, c’est peut-être en matière de gouvernance qu’Yvon Berland dénote le plus dans cette campagne. Lui, l’ancien président d’université, plaide pour « changer les modes de gouvernance de cette ville : transparence, évaluation, collégialité, confiance, participation citoyenne, frugalité, transfert des compétences aux maires de secteur », tels sont les principes directeurs qu’il entend appliquer s’il devait accéder aux plus hautes responsabilités de la Ville de Marseille. Il pourra en cela capitaliser sur son expérience à la tête de l’Université.
Puis, attrapant une perche tendant un peu plus tôt par Christophe Castaner, il affirme vouloir « se mobiliser pour que l’Etat soit au rendez-vous de la reconstruction de Marseille », rappelant que « nos ressources sont limitées ». Et pour lui, il n’y a pas un instant à perdre : « Marseille est aux urgences. Le minimum vital n’est pas assuré pour de nombreux Marseillais ». Des Marseillais qui selon lui rêvent simplement « d’être dans la normalité ». « J’ai conscience que notre responsabilité est grande. Nous devrons produire des résultats rapides et efficaces » prévient-il, avec la détermination de celui qui veut faire bouger les choses.
Enfin, le candidat Berland appelle son public, sa ville, à se libérer de « deux boulets » : le « fatalisme », celui qui fait dire « c’est Marseille, c’est comme ça », et « les complexes vis-à-vis de Paris, de Barcelone, et des autres métropoles ». « Marseille est Marseille, arrêtons de vouloir copier les autres » s’exclame-t-il, accueilli par des applaudissements nourris de son public. Et puis, pour ceux qui sont restés jusqu’à la fin, il réserve une petite annonce : « Je m’engagerai dans le 6-8 » confie Yvon Berland, déclenchant là encore l’enthousiasme de ses supporters. Un choix qui le conduira à affronter Martine Vassal, candidat LR à Marseille, dans un secteur qui fait office de vivier électoral pour la droite marseillaise depuis 25 ans. Un pari osé pour un candidat que l’on pouvait juger trop prudent, à quitte ou double presque.
« Je voudrais lancer un appel très large au rassemblement, mais pas à n’importe quel rassemblement. Si vous pensez qu’on peut dire des choses en campagne et faire autre chose au pouvoir, ne venez pas nous voir. Si vous êtes un fétichiste des étiquettes politiques, et des combines de partis, ne venez pas nous voir. Si vous pensez que parce que vous avez fait le Marseille d’hier, vous avez tous les droits sur le Marseille de demain, ne venez pas nous voir. Si vous pensez qu’on peut continuer comme avant, en changeant juste les têtes et les mots, ne venez pas nous voir. D’autres vous accueilleront volontiers. »
Yvon Berland, meeting du 18 décembre au Dock des suds
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