Tordre le cou aux préjugés sur le bois
Les trois professionnels parlent d’expérience : le matériau bois ne cesse d’être victime d’idées reçues fausses à son sujet. Tout d’abord, il serait cher. Faux, répond Jean-Paul Gandolfi, qui invite à « raisonner en terme de coût global de l’immeuble ». « Ce n’est pas vrai de dire que construire en bois est cher, s’agace-t-il. Il existe de nos jours des techniques de construction très compétitives, notamment en bois contrecollé ». Dans le même ordre d’idée, Stéphane Bouquet regrette « la peur de l’incendie infondée » associée au bois. « Savez-vous en quel matériau sont construites les portes coupe-feu dans les hôpitaux ?, interroge-t-il. En bois ».
Autre idée reçue, celle qui veut que le bois ne soit utilisé que pour donner un certain cachet à une façade ou devanture, et qu’il vieillirait mal. Là encore, nos trois professionnels du bâtiment réfutent. « Le bois change de couleur, c’est normal » explique Jean-Paul Gandolfi. « Dans les pays du nord, cela ne dérange pas les gens, mais ici nous n’avons pas l’habitude » fait-il remarquer. « Extérieurement on fait ce que l’on veut », prolonge Stéphane Bouquet. « Un immeuble bois, il est par sa structure et non par sa vêture [ndlr : le revêtement extérieur] », abonde-t-il, en resituant les qualités du bois non pas sur les seuls aspects ornementaux mais bien en tant que matériau de qualité en tant qu’ossature d’un bâtiment.