Face aux inquiétudes des maires et élus locaux sur le projet de loi de finances 2025, l’ex-député et ancien vice-président de la Commission des finances Mohamed Laqhila (Modem) plaide pour une réforme structurelle urgente des collectivités locales.
« Les récentes déclarations d’élus locaux dénonçant une « asphyxie financière » des collectivités territoriales face au projet de loi de finances 2025 sont disproportionnées, déclare l’ancien député dans un communiqué diffusé le 19 octobre dernier. En réalité, les collectivités disposent de réserves financières suffisantes, comme le souligne la Cour des comptes. Ces ressources bien gérées peuvent soutenir les investissements essentiels sans compromettre la qualité des services publics. Le projet de loi de finances pour 2025 ne vise pas à freiner l’investissement local, mais au contraire à encourager une répartition équitable des ressources et une gestion plus responsable. »
Collectivités locales : plus de « flexibilité de gérer leurs budgets, lever des fonds et définir leurs priorités locales »
Si Mohamed Laqhila dit partager certaines préoccupations des élus, il insiste « sur la nécessité d’une réforme profonde des collectivités locales. Si celles-ci jouent un rôle vital dans le développement de nos territoires et doivent bénéficier de plus d’autonomie, notamment financière, ça n’est que par une réforme profonde des modes de fonctionnements. Il est temps de cesser de traiter les collectivités comme des branches subalternes de l’État central. Une réforme structurelle doit leur donner la flexibilité de gérer leurs budgets, lever des fonds et définir leurs priorités locales. Les élus locaux, mieux placés pour comprendre les besoins de leurs territoires, doivent disposer de plus de responsabilités financières et décisionnelles. »
Mohamed Laqhila conclut en appelant « à un dialogue constructif entre l’État et les collectivités pour instaurer un nouveau pacte de confiance au service des citoyens. »
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