C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris jeudi 11 novembre 2021 le décès de Bernard Morel à l’âge de 75 ans. Brillant économiste et universitaire, passionné par les questions portuaires, le développement économique régional et local, il fut aussi un fervent défenseur de la construction métropolitaine et de la cause méditerranéenne.
Naturellement, je fis la rencontre de Bernard lorsqu’il était encore en responsabilité, à la Région Provence Alpes Côte d’Azur et à la présidence d’Euroméditerranée. Gomet’ venait de naître et il fut l’un des premiers que nous interrogions toujours avec plaisir tant sa parole était claire et consistante.
Exigence et bienveillance
Après sa retraite, les relations continuèrent. Il avait plus de temps et voulait écrire, participer au débat local, demeurer actif comme il avait toujours été. On sentait chez lui une passion intacte pour le devenir de la ville, le destin de la métropole. Il considérait que Gomet’ pouvait être tout à la fois ce lieu d’informations et de débats que nous essayons chaque jour de faire vivre. Il était d’ailleurs l’un des fidèles participants aux rencontres organisées avec nos lecteurs, dans nos locaux de la rue de la République puis en visio-conférence lorsque la pandémie nous obligea à organiser nos échanges à distance.
En 2019, Bernard Morel a même rejoint le board des associés de Gomet’ comme une quinzaine de personnalités, chefs d’entreprises, intellectuels et amis. Dans les réunions que nous tenions, il était toujours actif, à la fois bienveillant et exigeant, toujours curieux et créatif. Il nous apportait beaucoup tant par son regard nourri de sa très riche expérience d’universitaire mais aussi de décideur et d’élu. Il comptait faire plus, produire des chroniques, écrire des livres. Nous avions des projets. Mais la maladie a frappé à sa porte trop tôt et trop durement. Il se savait condamné malgré le traitement engagé à l’Institut Paoli Calmettes dont il vantait le savoir-faire.
Créer du lien pour la réussite du territoire
La maladie ne l’a pas empêché de suivre avec la même passion les dernières actualités, notamment politique avec deux dernières années riches en événements et élections. Il restait toujours volontariste pour sa ville et voulait aider, d’une manière ou d’une autre, pour que les acteurs en présence se parlent et avancent collectivement. Un peu comme le rôle que j’ai toujours assigné à Gomet’ : être une passerelle, un créateur de liens, pour la réussite du territoire.
Alors avec sa disparition nous perdons beaucoup : un allié, un repère et aussi un ami. Ces derniers mois, il me disait son immense tristesse d’être contraint de nous quitter. La semaine dernière, malgré la fatigue, il gardait en coin ce sourire qui donne confiance, et cet oeil pétillant de vie. Une invitation à continuer à faire vivre ses idées et son humanité. Pour cela, Bernard laisse beaucoup d’écrits, d’amis, de proches… et bien sûr sa famille. La rédaction et le board de Gomet’ présentent à son épouse, son fils et ses petits-enfants nos plus vives condoléances. Nous n’oublierons pas Bernard.
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