Faire de Marseille, le hub économique vers l’Afrique
Une des phrases d’experts mis en exergue dans le fascicule de la CCI résume sa vision de la vocation internationale du territoire : « En 2050, nous serons l’interface d’une Europe vieillissante et d’un Sud de la Méditerranée en extension ». Cap vers l’Afrique et le Moyen-Orient donc avec l’ouverture d’une Maison de l’Afrique en 2021, installer le prochain fonds d’investissement Afrique sur le territoire Aix-Marseille ou encore un nouvel incubateur de talents euro-méditerranéens.
Sur la gouvernance, la chambre milite pour une plus grande coopération des communes pour des projets métropolitains avec un concours pour valoriser les programmes entre trois communes et plus. Pour chaque projet économique, elle demande des appels à manifestation d’intérêt visant à intégrer un chef d’entreprise à la conception de l’opération. Enfin, la CCI propose également une évaluation de l’action publique par un cabinet indépendant « comme cela existe dans de nombreux pays du Nord de l’Europe », précise Jean-Luc Chauvin. « L’évolution de la gouvernance est cruciale, insiste le président de la CCI. Les décisions doivent avancer plus vite, en phase avec le temps économique. Le fait de mixer un décideur politique avec un chef d’entreprise permettrait de faire plus rapidement ».
Les candidats en phase avec la CCI
A la fin de cette présentation de deux heures, les politiques ont unanimement applaudi le travail de la chambre. Martine Vassal confie même à Gomet’ « que c’est 80% de [mon] programme qui vient de nous être présenté ». La présidente de la Métropole et du Département semble avoir particulièrement été séduite par deux thématiques : le transport et l’environnement. « Pour les quartiers Nord, il faut bien évidemment poursuivre l’extension du tramway au plus vite. Un métro, ce serait trop compliqué et trop cher », estime-t-elle. Une idée a également particulièrement retenue son attention : utiliser les tramways pour la logistique urbaine de minuit à 5 heures du matin. « Je vais sérieusement me pencher là-dessus pour voir si c’est faisable », promet-elle. Son adversaire issu de la même famille politique, Bruno Gilles retient pour sa part que « la chambre nous demande du bien-être, des bonnes conditions pour travailler à Marseille et ils ont raison. Mais on ne peut pas gérer la vie économique de Marseille en ayant la pression des 91 autres communes de la Métropole », lance-t-il à l’attention de la présidente de la Métropole.