Gomet’ s’est rendu à l’Hôtel de ville pour rencontrer Christophe Hugon, élu dans la mairie des 6e et 8e arrondissements et nouveau délégué à la transparence et à l’open data municipal auprès de la majorité. Ce chercheur marseillais en physique théorique et néophyte en politique a présenté les missions de sa nouvelle délégation en insistant sur l’accessibilité de la donnée grâce à la création d’une nouvelle plateforme. A Marseille, où « tout est à construire », il a défini quatre cas d’école pour poser les premières pierres de sa politique. Voici, dans un premier temps en quoi consiste sa mission.
Le 11 septembre, vous avez été nommé délégué à la transparence et à l’open data. En quoi consiste votre délégation ? Quel est votre rôle au sein de la municipalité et quelles sont vos missions ?
Christophe Hugon : Il y a beaucoup de choses. C’est une responsabilité extrêmement transversale : toutes les délégations d’une collectivité peuvent être assujetties à nos questions. Ma délégation concerne plusieurs niveaux. Tout d’abord, le niveau légal qui correspond à la loi numérique de 2016. Elle stipule que tous les documents administratifs d’intérêt public et, non préparatoires, doivent être accessibles à qui le demande. En plus de ce principe de base, la municipalité souhaite être plus ambitieuse en rendant accessible les données par défaut, ce qui n’est pas rendu obligatoire par la loi. C’est tout le principe de l’open data.
Cette délégation est-elle une première pour Marseille ?
Christophe Hugon : Avant, c’était surtout le service autour de l’open data qui gérait ces questions au jour le jour. Il n’y avait pas de volonté politique autour de l’informatique et du numérique, mis à part pour l’économie et le monde des entreprises.
Aujourd’hui, où en est l’ouverture des données dans la ville ?
Christophe Hugon : La ville de Marseille a déjà rendu certaines données ouvertes sur datasud.fr (plateforme régionale de données). Il y a un interêt à mutualiser les données à un niveau régional pour avoir une vision moins “marseillo-centrée” en intégrant notamment les données de la métropole. Les informations les plus évidentes, d’intérêt public, commencent à être mises en ligne. Par exemple, la localisation des écoles, les délibérations etc. Mais tout reste à construire.
Est-ce-que d’autres villes vous inspirent ?
Christophe Hugon : On regarde ce qui se fait dans d’autres villes car on doit rattraper notre retard. Mais on se laisse l’opportunité de créativité. L’objectif : construire quelque chose de nouveau qui se base sur l’expérience d’autres collectivités. Par exemple, à Paris, Bordeaux, Toulouse mais aussi à Grenoble. En général, on observe beaucoup de mise à disposition mais nous ce que l’on recherche c’est vraiment l’accessibilité.
Quelles sont vos ambitions ?
Christophe Hugon : Notre ambition est de rendre la donnée accessible à tous quel que soit le niveau technique et la situation sociale. Autrement dit, de généraliser cette ouverture pour ne pas cultiver une sorte d’entre soi avec des mots techniques, mais de réellement avoir une interface qui permette tout à chacun de l’exploiter.
Demain le 2e volet de notre entretien avec Christophe Hugon
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