Carton plein pour Robert Guédiguian qui s’est livré samedi 11 novembre à un véritable challenge pour présenter son nouveau film Et la fête continue ! en avant-première dans quatre salles de la cité phocéenne : l’Alhambra, le Gyptis, le Pathé Madeleine et les Variétés.
Quatre ans après Gloria Mundi qui dépeignait les désillusions du monde, le cinéaste revient à Marseille et signe en contre-point Et la Fête continue ! un mélodrame choral et lumineux, porteur d’espoir.
Dans ce film lumineux, interprété par sa fidèle troupe, Robert Guédiguian réaffirme ses convictions profondes, celles de la force du collectif, de la transmission et de sa foi dans l’humanisme. Dans les salles de la métropole depuis le mercredi 15 novembre.
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Sur fond de tragédie humaine, l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille, le film dépeint l’itinéraire politico-sentimental de Rosa (Ariane Ascaride), la soixantaine rayonnante, engagée depuis l’adolescence dans le combat en faveur des plus modestes, infirmière à l’hôpital, veuve, au sein d’une famille unie d’origine italo-arménienne. Jamais très loin de son frère, Antonio (Gérard Meylan), chauffeur de taxi et personnage haut-en-couleur, Rosa est toujours là pour écouter ses frasques, et partager le souvenir de leur père, un ancien communiste italien.
Et la fête continue ! Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses propres rêves
Proche de ses deux fils, auxquels elle a transmis les valeurs de fraternité, Minas (Grégoire Leprince-Ringuet) évolue dans l’humanitaire en tant que médecin, tandis que Sarkis (Robinson Stévenin), qui se destinait lui aussi à une carrière de médecin, a choisi de réinvestir dans le bar de son grand-père, situé dans un quartier arménien de Marseille. Parallèlement à sa vie familiale, nous suivons Rosa, en pleine campagne des municipales, où elle tente de rassembler les courants de la gauche. Aussi, lorsque Sarkis, présente à sa mère, Alice (Lola Naymark), sa nouvelle compagne, cheffe de choeur et militante dans une association de défense des mal logés, forcément Rosa se réjouit de cette belle personne, d’autant qu’elle n’est pas insensible à la solitude du père de la jeune femme, Henri (Jean-Pierre Daroussin), un ancien libraire désoeuvré.
Portée par la vitalité de ses proches et de sa rencontre avec Henri, elle va réaliser qu’il n’est jamais trop tard pour réaliser ses propres rêves politiques et personnels…
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