« Tous les 15 août, je suis très attentif… Je ne pensais pas que l’on gagnerait autant de places ! C’est une très belle progression qui vient récompenser tout le travail effectué depuis la fusion » se félicite Yvon Berland joint par Gomet’ quelques jours après l’annonce du nouveau classement international de Shanghaï qui place Aix Marseille Université à la 112 ème position, en progression de 21 places (lire nos précédentes informations). « Il y a eu cette année la confirmation de l’Idex, le succès de nos deux instituts retenus (sur cinq au niveau national) dans le cadre des investissements d’avenir. Maintenant Shanghaï. On voit qu’il y a une véritable dynamique, portée également par notre politique de partenariat avec de nombreux organismes associés et l’interdisciplinarité de nos initiatives » observe le président d’Amu.
Et celui qui a construit l’université unique du territoire métropolitain ne compte pas en rester là, même si l’absence de prix Nobel dans l’université reste un handicap. « En effet, c’est l’un des six critères retenus par l’université de Shanghaï. Nous n’avons pas de prix Nobel contrairement à Strasbourg par exemple. » Mais qu’importe, Amu sait aujourd’hui attirer les talents et garder les siens pour progresser plus vite sur les autres critères relevant de la recherche en sciences et sciences du vivant (les sciences sociales et humaines ne sont pas comptabilisées dans les indicateurs de université de Shanghaï). Ainsi, le nombre de publications est en forte hausse dans Nature et Science, les deux revues suivies par le classement. De même, le nombre de chercheurs originaires d’Amu et cités dans la recherche internationale se développe. 26 grosses têtes internationales ont d’ailleurs été attirées par la plus grande université francophone au monde l’année dernière grâce à l’Idex explique le président Berland.
Publications : la tendance 2015 se poursuit en 2016
Ce dernier, qui ne laisse jamais rien au hasard, reconnait avoir mis en place un suivi (veille sur Reuters notamment) et des bonnes pratiques (bien nommer les publications par exemple) pour continuer à progresser dans Shanghaï. Il révèle à Gomet’ la très bonne tenue des publications « made in Amu » sur le premier semestre 2016 « sur la lancée de 2015. » De quoi espérer une nouvelle progression l’année prochaine.
Le sujet qui est loin d’être une coquetterie de président d’université. « Notre position dans le classement nous permet d’avoir une vraie visibilité internationale et de démontrer notre savoir-faire scientifique. Cela pèse notamment dans les négociations de convention avec les autres universités. C’est aussi un argument pour faire venir de nouveaux chercheurs et donne un sentiment de fierté à ceux qui seraient tenter d’aller voir ailleurs. » Rendez-vous dans le top100 mondial en 2017 ? On a pris date pour le prochain 15 août…