Mardi 14 mai se tenait la deuxième conférence « Le Sud à vélo », réunissant des collectivités locales, fabricants de vélos, opérateurs de mobilités, associations et citoyens organisée par la Région Sud.
L’occasion, en préambule de la matinée, pour Jean-Pierre Serrus, vice-président à la Région en charge des transports et de la mobilité durable, et Didier Mamis, secrétaire général à la préfecture pour les affaires régionales, de faire un point d’étape sur le plan vélo régional et national. Et de rappeler quelques chiffres.
À l’échelle nationale, 60% des trajets domicile – travail de moins de 5 kilomètres sont encore réalisés en voiture. La part modale du vélo représente seulement 3% de l’ensemble des déplacements sur le territoire, là où la moyenne européenne se situe autour de 8% d’après les derniers chiffres de 2014 (Enquête eurobaromètre).
Point d’étape sur le plan vélo régional
Tandis que le secteur des transports constitue 30% des gaz à effets de serre émis par la France, Jean-Pierre Serrus a rappelé l’importance de mettre en place des politiques cyclables pour « favoriser le changement de culture » vers les modes actifs car « non seulement ce potentiel est formidable mais il est urgent. » En ligne de mire de la région notamment, la neutralité carbone « à partir de 2040 » pour lequel elle s’est dotée d’un fonds vert en 2023 pour l’atteindre.
Parmi les autres objectifs, faire du vélo « le mode le déplacement le plus rapide et le plus pratique dans les déplacements du quotidien » courte et moyenne distance et devenir la première destination touristique à vélo (avec 300 millions d’euros de retombées économiques attendues !) Sur ce dernier point, l’élu aux transports, maire Renaissance de La Roque-d’Anthéron, annonce notamment que l’ensemble des TER disposeront de rames vélos d’ici la fin de l’année 2024. Aussi, dénombrant aujourd’hui 1000 kilomètres de véloroutes sur le territoire régional, le but est d’atteindre le double (soit 2060km) d’ici 2025.
Pour ce faire, les grands axes du plan vélo, dont la mise en oeuvre d’aménagements cyclables, le développement de l’intermodalité, l’accompagnement des collectivités, le renforcement de la culture vélo et du partage de l’information pour tous les usagers, doivent permettre d’accompagner cette transition vers les modes doux.
Stein van Oosteren, grand témoin de la matinée
Comme grand témoin de cette matinée, Stein van Oosteren, diplomate néerlandais, conférencier, auteur, a apporté une touche d’enthousiasme, d’optimisme et une impulsion bienvenue. Il a notamment inviter à créer un « droit à la mobilité active » et à adopter une approche davantage par trajet que par personne. Il argue que « rien dans la ville ne la destine à devenir cyclable » et que « pour construire une société cyclable, il ne faut pas expliquer comment faire mais demander aux personnes ce qu’elles veulent », et notamment travailler sur le désir de faire du vélo. Il appelle notamment l’ensemble des parties prenantes à se réunir plus souvent pour co-construire les solutions et « re-hollandiser les rues ».
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