Une reconduction de la DSP du GTP pour six années pas du goût de Jacques Agopian, élu d’opposition : « Est-on à un mois près ? » s’interroge alors celui-ci, contestant le timing de cette attribution qui coûtera 4,8 millions d’euros annuels à la Ville, et demandant son report lors du prochain conseil municipal. « Jacques, tu as tort, lui rétorque alors Maryse Joissains. Je ne peux pas différer une décision que le conseil municipal peut encore prendre. Nous mettrions la ville dans une instabilité culturelle » explique-t-elle, ajoutant : « Je prends des risques, je m’en fous ».
C’en est apparemment trop pour M. Agopian, qui décide de quitter la salle : « Je m’en vais, je suis absent, je ne veux pas assister à ça » clame-t-il tout en s’éloignant. « Tu t’assois et tu votes contre » lui intime alors Gérard Deloche, élu de la majorité. Sans effet, puisque bientôt quatre nouveaux opposants l’imitent. Il s’agit de Charlotte de Busschère, d’Hervé Guerrera, de Gaëlle Lenfant et de Souad Hammal. L’élu du parti occitan tonne : « C’est une choix qui relève du vote des Aixois ! ».
Direction les élections municipales en attendant la Cassation
« Nous avons mis la Ville sur des rails d’exception »
Maryse Joissains-Masini
C’est dans la confusion et la cohue qu’est finalement adopté le rapport, non sans que les cinq élus récalcitrants n’aient refusé de prendre par au vote. Ils regagnent finalement leurs sièges, et le conseil municipal se terminera sans guère plus d’effusions. « Nous avons mis la Ville sur des rails d’exception » déclare sobrement Maryse Joissains en guise de conclusion de son troisième mandat à la tête d’Aix-en-Provence.
S’ensuivent les applaudissements polis de sa majorité, puis chacun est convié à un « pot de l’amitié ». Cette dernière besogne assumée, Maryse Joissains peut désormais tourner son esprit vers le 19 février, date de l’audience en cassation qui l’attend, et dont le résultat devrait être connu avant les élections, selon une information rapportée par La Provence. Pour rappel, la maire d’Aix avait été condamnée par la Cour d’appel de Montpellier à un an d’inégalité et six mois de prison avec sursis pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts.
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