Premier accroc dans l’union sur le droit de grève
Alors que les deux camps s’affrontent sur de nombreux sujets : l’écologie, les migrants, Euroméditerranée… une première fissure apparaît dans l’union du Printemps Marseillais lors de ce conseil municipal. Reporté en décembre, Benoît Payan met finalement au vote le protocole d’accord sur la continuité de service public dans les cantines. Il n’a finalement pas obtenu l’unanimité des syndicats, la CGT et FSU n’ont pas signé le document y voyant une attaque au droit de grève. Pire, lors du vote, les trois adjoints communistes de la majorité se sont finalement abstenus, Jean-Marc Coppola évoquant un « protocole contraire à nos convictions profondes ». Deux conseillères communistes sont allées jusqu’à voter contre, imitées dans leur démarche par l’écologiste Lydia Frentzel.
Dans la foulée, Benoît Payan a mis à l’ordre du jour une délibération de dernière minute pour « lancer une commission d’enquête sur les écoles à Marseille ». « La Ville de Marseille va mettre tous les moyens pour maintenir les écoles ouvertes et avoir un service de restauration digne de la deuxième ville de France », promet-il.
Transition écologique, solidarité internationale, transparence
De nombreux dossiers, marqueurs du Printemps marseillais, ont été adoptés tout au long de la journée. Dans le domaine de l’environnement, on retiendra la déclaration sur l’état d’urgence climatique, les clauses sociales et environnementales dans la commande publique, le lancement d’une étude pour l’installation de centrales solaires photovoltaïques sur les toitures de bâtiments communaux. Concernant les écoles, la mairie lance des études pour des travaux de désimperméabilisation des cours d’écoles maternelles et la sécurisation des abords des écoles en expérimentation pour huit écoles.. De nombreuses délibérations traitent de la transparence et de la gouvernance municipales avec notamment la création de budgets participatifs, la protection des « lanceurs d’alerte » et libération des données publiques de la Ville et le début de la réorganisation des services.
A l’international, la Ville marque son soutien aux réfugiés : adhésion à la plateforme des collectivités soutenant SOS Méditerranée, adhésion à l’association Villes et territoires accueillants, contractualisation Etat-Ville pour l’accueil et l’intégration des réfugiés. Enfin une avenue de Marseille portera bientôt le nom d’Ibrahim Ali. Retrouvez ci-dessous toutes les délibérations du conseil municipal de Marseille.