Il s’était fait discret ces derniers mois. Mais avec alors que la France a franchi le cap des 200 000 nouveaux cas en 24 heures mardi 5 juillet – un record depuis le mois de janvier -, le ministre de la Santé François Braun a annoncé l’émergence d’une septième vague du virus :« Nous connaissons actuellement une 7e vague de Covid-19. Les sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5 provoquent une résurgence épidémique sur l’ensemble du territoire national», a-t-il ainsi déclaré devant l’Assemblée nationale ce mardi 5 juillet. Dans une interview accordée à TF1, la Première ministre Elisabeth Borne, si elle appelle à la vigilance, dit toutefois ne pas envisager le retour du port du masque obligatoire au niveau national.
La région Provence-Alpes Côte d’Azur n’est pas épargnée par cette énième vague. Dans son rapport hebdomadaire, l’Agence régionale de santé Provence Alpes-Côte d’Azur note ainsi que« tous les indicateurs sont en très forte hausse, en particulier celui des hospitalisations conventionnelles» (500 admissions en une semaine contre 419 la semaine précédente). Le taux d’incidence explose et atteint 1136 cas pour 100 000 habitants – contre 736 au niveau national. Enfin, 25 personnes sont décédées dans la région entre le 28 juin et le 5 juillet.
Covid-19 : « Honnêtement, ça va mal » (François Crémieux, directeur de l’APHM)
Interrogé par Gomet’ vendredi 29 juin en marge de l’inauguration du nouveau biogénopôle de la Timone, le directeur de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille faisait part de son inquiétude : « Honnêtement, ça va mal », alertait François Crémieux. « Ce n’est pas tant le nombre de personnes hospitalisées qui est préoccupant, mais plutôt le fait de passer en l’espace d’une semaine de zéro à 25 hospitalisations » explicitait-il alors. Cette remontée épidémique brutale intervient alors que les services d’urgence sont déjà saturés. Au niveau du département des Bouches-du-Rhône ce sont 277 personnes qui sont actuellement hospitalisées (+19 en une semaine) selon les relevés de l’ARS.
La particularité du variant BA.5, souligne le directeur de l’AP-HM, réside dans une positivité aux tests beaucoup plus longue. Autre changement par rapport aux variants précédents : celui-ci se cantonnerait au niveau de la zone ORL, sans descendre sur les poumons. Toutefois, il n’empêche pas la survenance de formes graves chez les sujets à risques (personnes âgées, en surpoids, pathologies etc). François Crémieux appelle donc à la plus grande prudence en cette période estivale.
Liens utiles :
> Le point de situation de l’ARS Paca
> Avec le nouveau Biogénôpole de la Timone, l’AP-HM veut redorer l’image du service public
> Notre rubrique Santé