Top départ officiel pour la première épreuve marseillaise des Jeux de Paris 2024 : la construction de la Marina olympique du Roucas Blanc – une course contre la montre qui a en réalité déjà commencé depuis plusieurs mois, notamment avec le dragage de l’anse et le montage du pôle France. C’est ici, à l’extrémité sud de la Corniche Kennedy, qu’auront lieu les épreuves de voile des prochains Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Malgré des remous en début d’année, liés à l’impossibilité d’installer la tribune spectateur à même la Corniche, la mairie de Marseille tient bon la barre, soutenue par les collectivités locales et le comité olympique. Le financement de cette Marina à 44 millions millions d’euros est notamment assuré par l’État (15 millions), la Région (5 millions), le Département (6 millions), la Métropole (4 millions) et la Ville (10 millions). Un chantier qui n’accuse, selon l’adjoint marseillais à la mer, Hervé Menchon, « que quelques jours de retard » sur le calendrier prévisionnel. « Les travaux ? Actuellement, c’est moi qui signe tout », explique l’élu écologiste. Pour rappel, le stade nautique doit être opérationnel d’ici un an, en juillet 2023, pour une simulation grandeur nature. À cette date, 380 athlètes du monde entier s’entraîneront en conditions réelles.
Tony Estanguet : « Tous les indicateurs sont au vert »
Jeudi 7 juillet en fin d’après-midi, les principaux acteurs impliqués dans la construction de la Marina se sont réunis au cœur du chantier pour la pose symbolique de la première pierre. Sous une tente installée au bord de l’eau, les photographes regrettent en chœur un contre-jour marqué. Puis les artisans politiques et sportifs de la Marina prennent tour à tour la parole. En toile de fond, la grue et les tractopelles s’associent au bal des planches à voile. « Tous les indicateurs sont aux verts, nous sommes dans les temps », rassure Tony Estanguet, le président de Paris 2024 dont la dernière visite sur site remontait à mars dernier. Au sortir d’une « réunion de deux heures à la préfecture », l’ancien champion olympique français est « serein », même s’il reconnaît quelques zones d’ombres. Notamment en ce qui concerne l’emplacement de la “fan zone” et du village olympique. Deux sites potentiels auraient toutefois été identifiés.
On connaît l’emplacement de la tribune spectateur
Changement de format pour la tribune provisoire. Souvenez-vous, les immenses gradins devaient à l’origine prendre place sur la route littorale qui relie le sud de Marseille au centre-ville, en desservant la colline du Roucas Blanc et les quartiers du 7e arrondissement (Endoume, Malmousque, les Catalans) par le bord de mer. L’installation de cette tribune en surplomb de la mer a d’ailleurs été l’un des points forts de la candidature de Marseille lorsque le comité de candidature de Paris 2024 avait tranché, en septembre 2015. Mais face à l’amas de contraintes sécuritaires, renforcées depuis les attentats de Paris en 2015, le projet a tout récemment été jugé impossible à réaliser. La tribune devrait donc être installée « côté Nord des plages (au niveau de la digue du Prado, ndlr) », nous confirme Tony Estanguet, indiquant que cet emplacement « fait consensus ». Sa capacité est annoncée à 2000 places. Hervé Menchon nous informe par ailleurs que le comité de pilotage a acté la création de « zones en mer avec des spectateurs embarqués » pour observer les joutes olympiques depuis la Grande Bleue.
✍️ Le maire de Marseille @BenoitPayan, le président de Région @RenaudMuselier, la présidente du Département @MartineVassal, le préfet Christophe Mirmand et le président de Paris 2024 @TonyEstanguet signent les anneaux olympiques.#PremierePierre #JOP2024 #Marina pic.twitter.com/Nf02whUjXW
— Gomet’ (@Gometmedia) July 7, 2022
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