Le porte-parole de la fédération dévoile que dans le canton de Salon-2, pour lequel on pourrait imaginer une présence du maire LR Nicolas Isnard, « toutes les options sont ouvertes ». Et quant à Marseille-1, « Bruno Gilles devrait être positionné ». Ce dernier a cependant démenti tout rapprochement avec Les Républicains pour ces élections départementales. « Je ne suis pas candidat aux élections départementales, nous indique l’ancien sénateur par SMS, encore moins dans le canton Marseille-1 et encore moins sous l’étiquette LR que j’ai définitivement quitté en 2019 ».
Et pour les deux binômes incomplets à Gardanne et Marseille-3 ? Pourrait-on imaginer un tandem LR – LREM (La République en marche) ? « L’idée c’est de réunir les forces de la droite et du centre, nous n’avons pas d’accord d’appareil », répond Lionel De Cala. « On veut privilégier les candidatures de la société civile », ajoute-t-il. Le porte-parole de la fédération LR cite par exemple Martin Carvalho (Marseille-2), Denis Rossi (Marseille-5) ou encore Raymond Deleria (Marseille-3). « Ce sont des profils qui se sont engagés dans le passé, mais qui aujourd’hui n’ont pas vraiment de parti affilié », précise Lionel De Cala. Parmi les 44 candidats déjà dévoilés par la fédération Les Républicains des Bouches-du-Rhône, 21 sont des maires.
Gagnants ou perdants de 2020 : la garde rapprochée confortée
Si l’heure est au renouvellement, plusieurs conseillers départementaux sortants sont des piliers de la majorité de Martine Vassal. Ainsi Lionel Royer-Perreaut (Marseille-10), Gérard Gazay (Aubagne), Didier Réault, Laure-Agnès Caradec (Marseille 9) ou encore Danielle Milon (La Ciotat) bien ancrés dans leur canton, sont reconduits pour les échéances de juin. Malgré leurs défaites aux municipales, des fidèles de l’ex-majorité municipale sont renouvelés à l’instar de Solange Biaggi (Marseille 2), Sabine Bernasconi et Yves Moraine (Marseille 12).
La véritable surprise tient à la présence de Marine Pustorino. L’ex-maire des 4e et 5e arrondissements avait en 2020 décidé de se présenter sur les listes de Bruno Gilles en dissidence des listes de Martine Vassal. Elle avait été immédiatement écartée de toutes ses responsabilités au Département et elle siège désormais au conseil municipal hors du groupe d’opposition de la droite. La présence inattendue de Marine Pustorino comme celle pour d’autres raisons de Thierry Santelli est justifiée par Lionel de Cala. « Ce sont des élus de terrain expérimentés qui connaissent très bien leur territoire », argumente le porte-parole de la campagne. Il précise que « dans les deux cas, les binômes sont renouvelés […] l’idée c’est de faire la jonction entre expérience et ouverture ».