Ce conseiller principal d’éducation était encore inconnu du grand public il y a quelques mois. Depuis le 12 juillet, Didier Jau est le nouveau maire du 3e secteur de Marseille qui regroupe les 4e et 5e arrondissements de la ville remportée par Michèle Rubirola. Pour Gomet’, il revient sur son parcours, son engagement en politique et dévoile ses premières mesures.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Didier Jau : Je suis engagé depuis toujours auprès des populations les plus fragiles et pour un développement durable de Marseille. Avant d’arriver à la mairie, j’étais conseiller principal d’éducation (CPE) au collège Jean-Claude Izzo, un établissement du 2e arrondissement classé réseau d’éducation prioritaire (REP+). Au quotidien, je venais en aide aux élèves et leurs familles, un travail très gratifiant mais au bout d’un moment, j’ai voulu en faire plus. C’est ainsi que j’ai décidé de rejoindre Europe Ecologie Les Verts il y a un peu plus de six mois.
Pourquoi avoir choisi EELV ?
Didier Jau : Je suis adhérent de Grerenpeace depuis longtemps et l’engagement environnemental et social sont pour moi indissociable. En regardant les différentes prises de positions, j’ai trouvé qu’EELV était le parti le plus proche de mes préoccupations.
Vous avez tout de suite imaginé vous lancer dans la bataille municipale ?
Didier Jau : La campagne avait déjà commencé quand je me suis engagé donc ça dû effectivement peser dans ma décision mais ce n’était pas un but en soi. J’y pensais depuis longtemps et je me suis finalement lancé sans penser obligatoirement à figurer sur une liste. Mais le hasard a fait que j’ai très rapidement rencontré Michèle Rubirola. Quand vous souhaitez intégrer EELV, un militant vous appelle pour vérifier vos motivations. Pour moi, c’est Michèle Rubirola qui a appelé et on s’est tout de suite très bien entendu. On partage les mêmes convictions. Je l’ai donc suivi dans son combat mais honnêtement, je n’aurais jamais imaginé être maire de secteur.
Quand l’avez-vous appris ?
Didier Jau : Michèle Rubirola m’a appelé le 8 juillet pour me proposer le poste. J’ai été flatté mais surtout très surpris. Maire de secteur, c’est un poste prestigieux, au cœur de la politique de terrain, en lien direct avec les citoyens. Cela nécessite un engagement total. J’ai donc pris quelques jours de réflexion, j’en ai discuté avec mes proches mais, au final, je savais que je voulais ce poste, que j’étais prêt pour endosser le costume. Alors j’ai accepté assez rapidement.