Aix-Marseille Université était également présente sur le stand du Département. Plusieurs animations ont été mises en place afin de rendre accessibles au grand public les avancées scientifiques : bac à sable interactif pour expliquer la formation des reliefs, présentation de l’application Planctomania, ou encore rencontre avec Bathybot, robot explorateur des profondeurs marines développé par l’Institut Méditerranéen d’Océanologie et le CNRS … Thierry Botti, chargé de diffusion scientifique à l’Institut Pythéas, se réjouit « d’avoir pu aller à la rencontre de publics qui ne sont pas habituels » pour les chercheurs. « C’était la première fois que nous attirions des publics d’une telle envergure et véritablement curieux ».
« L’université est un espace citoyen, elle a aussi un rôle dans la sensibilisation de toutes les parties prenantes à ce processus de protection du vivant », conclut pour sa part Mariane Domeizel. L’université disposait enfin de son propre stand pour présenter ses avancées et ses offres de formation en matière de biodiversité, qui vont de la licence au doctorat et sont accessibles à toutes les filières (voir toutes les formations en lien avec l’environnement et la biodiversité ci-dessous). Il n’y a que l’embarras du choix…
Les formations d’Aix-Marseille Université sur la biodiversité
AMU propose une offre de formations interdisciplinaire et innovante qui accompagne l’acquisition des compétences nécessaires pour répondre aux enjeux sociétaux du XXIème siècle. Son offre de formation dans le domaine de la biodiversité témoigne de son engagement politique de s’inscrire de façon ambitieuse dans une démarche développement durable et de lutter contre le réchauffement climatique.
– 1 licence SVT
– 3 licences pro
– 4 masters
– 1 BUT
– 1 diplôme d’ingénieur
– 1 DESU
– 2 écoles doctorales
– 30 laboratoires de recherche
Les étudiants aussi s’engagent pour la nature
Au milieu du campus Saint-Charles pousse une forêt … Du moins, elle poussera d’ici peu, grâce au projet de jardin-forêt inauguré mardi 28 septembre. Sur deux bandes de terre, des espèces mellifères, comestibles, ou encore méditerranéennes (cyste cotonneux, immortelle) pointent déjà le bout de leur tige. « C’est une fierté de voir notre travail aboutir et surtout de se dire que ce jardin-forêt va perdurer même après que nous ayons quitté la fac » se réjouit Juliette, étudiante en master 1 Biodiversité écologie et évolution à Saint-Jérôme, à l’initiative du projet avec une dizaine d’autres étudiants. Un projet réalisé dans le cadre du bonus développement durable, encadré par la Vice-présidente au développement durable. Ce bonus permet aux étudiants d’apprendre à monter un projet en lien avec l’environnement et de bénéficier à la fois de subventions de la Contribution de vie étudiante sur le campus (Cvec), mais aussi d’une aide pour réaliser leur projet et savoir vers quels interlocuteurs se tourner.
Pour Irène Xu, qui suit le bonus depuis quatre ans, ce dernier a été le moteur de son engagement dans la vie du campus. Aujourd’hui étudiante en master à la faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines, ses camarades et elle sont à l’origine du « Jardin partag’Egger », un jardin partagé situé à proximité du bâtiment René Egger sur le campus Schuman, à Aix-en-Provence. « Nous sommes une génération investie, qui veut participer et changer les choses. Ce bonus nous permet de faire le premier pas vers une action qu’on peut mener nous-mêmes. Dès la première année, je me suis sentie inspirée par les projets des autres étudiants du bonus. Même si le projet paraît infaisable au départ, on sait qu’on va être accompagné. Le fait que ce soit ouvert aux étudiants de toutes les facultés contribue à une diversité de profil qui fait la richesse des projets », s’enthousiasme-t-elle. L’association Jardin Partag’Egger reflète également cette diversité et compte parmi ses membres aussi bien des étudiants que du personnel. « C’est ce qui rend ce bonus spécial : il permet de créer un lien humain que l’on n’a pas forcément à la fac, de rencontrer des gens avec qui on partage les mêmes valeurs. ». A la fin de l’année universitaire, les étudiants du bonus doivent passer un oral pour présenter leurs projets respectifs.
Un engagement multiforme
Aix-Marseille Université est engagée depuis longtemps déjà dans une logique de protection de la biodiversité, à la fois dans la vie de ses campus et dans la recherche. Au travers de sa politique développement durable, elle met, par exemple, l’accent sur la mobilité douce, avec un forfait mobilité durable mis en place depuis mai 2020 pour « récompenser » les personnels d’AMU qui favorisent l’usage du vélo ou du co-voiturage. L’Université a également installé des ruches sur différents campus via le projet APIS AMU. AMU est aussi active dans la recherche de solutions pour améliorer l’état de la biodiversité au travers de son Conseil du climat (voir page 26). Dans le cadre de la recherche, elle a consacré plusieurs de ses instituts d’établissement à la question de la biodiversité : l’institut Ocean ou encore l’Institut Méditerranéen pour la Transition Environnementale (ITEM). L’université est, par ailleurs, très impliquée dans ce champ de recherche au travers de l’unité mixte de recherche (UMR) Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE).
Pierre Sachot
Étudiant en M2 Biodiversité et écologie des évolutions à Saint Jérôme
« Les étudiants peuvent également s’engager en dehors du cadre du bonus. C’est le cas de Pierre Sachot, étudiant en master 2 Biodiversité et écologie des évolutions, à l’origine du sentier biodiversité et bien-être, membre de l’association naturaliste universitaire de Marseille (Anuma) sur le campus de Saint-Jérôme. Le projet a débuté fin 2019, lors de la création de la Cvec, dont une partie du montant récolté a été reversé en faveur des initiatives étudiantes sous forme de subvention. Deux axes s’imbriquent sur le sentier : un axe biodiversité, avec des nichoirs pour oiseaux, des zones de végétation ou encore des hôtels à insectes ; un axe bien-être avec des agrés sportifs sur le sentier. Au fond, les deux axes sont complémentaires : « Les gens peuvent pratiquer leur sport en pleine nature, sur un sentier accessible à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite », explique Pierre Sachot. Le sentier sera définitivement achevé en 2022, mais le projet a déjà pris forme : « Nous avons installé des panneaux pour identifier la faune et la flore du sentier, avec l’aide des chercheurs de l’IMBE. En effet, le campus de Saint-Jérôme se prêtait bien au projet car la biodiversité y est très présente : il y a même une fouine sur le campus ! ». D’autres idées viendront prochainement enrichir le sentier : « Nous allons mettre des bacs potagers hors sol, avec l’objectif de redistribuer la production aux étudiants dans le besoin. Nous aimerions également mettre au point des balises au niveau des panneaux où chaque marcheur pourrait poinçonner une carte montrant qu’il a effectué l’intégralité du parcours biodiversité », poursuit Pierre Sachot. »
A suivre demain la suite de notre dossier :
[Dossier] Congrès Mondial de la Nature : AMU engagée pour la biodiversité face à l’urgence écologique (2/3)
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