A l’occasion de sa venue à Marseille les 21 et 22 janvier, la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, Élisabeth Moreno, s’est d’abord rendue à la Fondation de l’Olympique de Marseille, à l’Ecole de la deuxième chance, puis auprès des associations Acelem et Table de Cana pour finir son parcours à l’école du numérique, La Plateforme_ vendredi 22 janvier au matin. A l’issue de sa visite, la ministre a accordé un entretien à Gomet’ pour revenir sur son parcours marseillais.
De l’OM à La Plateforme_
Elisabeth Moreno ouvre d’entrée de jeu son entretien par une conviction : « Marseille est un magnifique laboratoire pour l’égalité qui est au cœur de mon ministère ». L’élue fait l’éloge du travail réalisé par la Fondation de l’OM présidée par Jacques-Henri Eyraud « qui a mis à disposition des places d’hébergements pour plus de 90 femmes et enfants qui subissaient des violences intra-familiales » lors du premier confinement.
Son parcours, rythmé par une visite à l’école de la deuxième chance en passant par la Table de Cana qui « permet aux femmes de 37 ans en moyenne (…) la reprise de leurs études dans les métiers de la cuisine » et dont elle salue l’action.
Sa visite à Marseille s’achève vendredi 22, à l’école du numérique La Plateforme_ co-fondée par Cyril Zimmermann. Ayant elle-même plus de 20 ans d’expérience dans de grandes entreprises de technologies, dont HP Afrique qu’elle a dirigé, Élisabeth Moreno a son mot à dire sur le numérique : « La pandémie nous a montré combien le numérique peut nous aider à continuer d’étudier, de travailler, de nous divertir et de nous informer ». Néanmoins, il est encore vecteur de discriminations.
« Si elles ne s’en emparent pas, nous aurons de outils misogynes, racistes et discriminants »
Elisabeth Moreno
La ministre insiste sur la nécessité de résoudre ces problèmes d’inégalités des chances auxquels peut répondre le modèle de l’école du numérique : « Le modèle de La Plateforme_ (…) répond à ce triptyque vertueux (…) de l’action de l’État, des associations et des entreprises ». Selon Elisabeth Moreno « le fait que cette école prenne les jeunes d’où qu’ils viennent indépendamment de leur parcours estudiantin » est un modèle inspirant qui pourrait participer à réduire le coût massif des inégalités. Ce dernier est estimé « dans notre pays à 150 milliards d’euros par l’OCDE.»
En revanche, Élisabeth Moreno se « désole » du peu d’étudiantes assises sur les bancs de cette école du numérique. Selon l’élue : « les femmes ne se rendent pas compte qu’elles utilisent tous les jours le numérique et que si elles ne s’en emparent pas, nous aurons de outils misogynes, racistes et discriminants ». Avec ce message incisif, la ministre prône un secteur du numérique plus inclusif.
1€ symbolique par repas pour aider les étudiants
Par la même, Élisabeth Moreno soutient les étudiants victimes de cette crise sanitaire expliquant que « l’on a besoin de cette jeunesse pour porter l’avenir de notre pays ». La ministre rappelle alors l’initiative du Gouvernement de « proposer un repas le midi et un repas le soir pour 1€ symbolique ». Elle incarne la solidarité promue par le président de la République Emmanuel Macron, pour ne laisser « aucun jeune sur le bord de la route ».
Enthousiaste après sa visite, Élisabeth Moreno témoigne de son engagement futur pour les jeunes à Marseille évoquant avoir « vu une jeunesse vibrante » qu’elle souhaite « accompagner ». Sur ces mots, elle affirme vouloir réitérer l’expérience durant son mandat : « Marseille m’a donné une énergie extraordinaire donc j’ai prévu de revenir ».
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