Emmanuel Macron a finalement officialisé sa candidature à l’élection présidentielle jeudi 3 mars dans une « lettre aux Français ». Le président sortant fait le choix de la sobriété avec cet exercice. Pas de grand meeting, ni d’intervention télévisée… Pour le moment, il conserve sa stature de chef d’Etat aux prises avec une guerre aux portes de l’Europe. Jamais un président français aura traversé autant de crises exceptionnelles au cours de son mandat. Emmanuel Macron le rappelle en introduction de sa lettre : « Terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe : rarement, la France avait été confrontée à une telle accumulation de crises. Nous avons fait face avec dignité et fraternité ». Et de se féliciter de son action dans la tempête : « Grâce aux réformes menées, notre industrie a pour la première fois recréé des emplois et le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans », souligne-t-il.
Baisser le coût du travail et de la production
Si le candidat Macron assure ne céder « rien de l’audace », il n’est plus le même qu’en 2017. Son expérience à la tête du pays le pousse aujourd’hui à regarder « avec humilité et lucidité le présent ». Aussi, il déroule sans surprise les thèmes qui lui sont chers. « Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production », avance-t-il en faisant référence à la réforme des retraites jusqu’ici repoussée. Le candidat des start-up est désormais le plus fervent défenseur de l’industrie. Avec son programme France 2030, il promet un investissement massif dans les technologies les plus prometteuses selon lui : « les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous permettront de devenir une grande Nation écologique », affirme-t-il.
Priorité à l’école
Sur le volet social, Emmanuel Macron donne la priorité à l’école pour lutter « contre les inégalités, non pas tant en cherchant à les corriger toujours trop tard qu’en nous y attaquant à la racine. Nous ferons en sorte que tous les enfants de France aient les mêmes chances, que la méritocratie républicaine redevienne une promesse pour chacun ». Il annonce même une hausse de rémunération pour les enseignants.
Pour conclure, le président de la République évoque à nouveau la situation diplomatique délicate : « Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte », prévient-il. Cependant, il promet de défendre son projet dans les jours qui viennent : « Avec clarté et engagement j’expliquerai notre projet, notre volonté de continuer à faire avancer notre pays avec chacun d’entre vous ».
Document source : La lettre aux Français d’Emmanuel Macron
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