Récemment Christian Estrosi, maire LR de Nice et vice-président de la Région Paca annonçait qu’il quitterait le parti si la ligne politique n’était pas clairement définie. En cause notamment, les nombreux appels du pied des Républicains au Front national, notamment à l’occasion des élections présidentielles. Même s’il « partage beaucoup de choses », avec le maire de Nice, Renaud Muselier, « n’est pas du tout d’accord » avec Christian Estrosi, sur ce point. « Qu’il ne se sente pas forcement bien à l’intérieur du parti, c’est vraisemblable, mais il le quitte pas ! », commente-t-il.
Et lorsqu’on lui rétorque « pour l’instant ! ». Il persiste et signe : « on verra plus tard, il ne le quitte pas », avant de poursuivre. « Là où je partage son avis, c’est qu’on ne doit jamais être caporalisé dans une famille politique, ça ne peut pas marcher. Moi, j’ai confiance pour la suite, d’autres non. Moi, je soutiens Wauquier, d’autres non », confie-t-il, avant de revenir sur les 100 jours de Macron et sur la «santé politique» de Les Républicains : « les 100 premiers jours, Emmanuel Macron a pété la totalité de la carte politique française. Le FN qui n’a jamais fait autant de voix au second tour a explosé en vol, les socialistes, n’en parlons plus, les communistes ont été bouffé par les Insoumis, et En Marche qui n’avait aucune existence s’est structuré en parti, souligne celui qui ne cache pas sa sympathie pour la politique de Macron. Et nous on est un peu fatigués mais on est là. Et alors ? C’est normal d’avoir une phase de respiration, c’est le contraire qui serait anormal ».
En soutenant Laurent Wauquier dans la course à présidence du parti, le président de la Région Paca, pourrait ainsi demander à diriger la future commission d’investiture LR. Une position stratégique pour Renaud Muselier qui pourrait ainsi avoir un droit de regard sur la désignation du successeur de Jean-Claude Gaudin à la mairie de Marseille, ce dernier ayant désigné Bruno Gilles, pour lui succéder.