Depuis 2022, la société GravitHy prépare son projet d’une usine sidérurgique, bas carbone et utilisant de l’hydrogène dit vert pour fabriquer du fer dit réduit, des briquettes de métal qui alimenteront l’industrie pour des clients souhaitant réduire leur empreinte carbone dans les transports, la construction et la fabrication d’éoliennes par exemple.
Comme pour toutes les entités faisant appel à l’hydrogène électrolytique, la clef du nouvel écosystème repose sur une alimentation pérenne en énergie décarbonée. Ce sont comme l’écrit EDF, des clients « électro-intensifs ». GravitHy vient donc de signer une lettre d’intention (LOI) avec EDF pour un Contrat d’allocation de production nucléaire (CAPN) qui va permettre à GravitHy de sécuriser une partie de ses approvisionnements futurs. « Notre mission de décarbonation de l’industrie sidérurgique est intrinsèquement liée à l’approvisionnement en électricité verte et bas carbone, en quantité suffisante et à un prix compétitif » confirme José Noldin CEO de Gravithy dans un communiqué.
Des clients « électro-intensifs »
Les CAPN sont des contrats de partenariat industriel permettant de mettre à disposition d’entreprises électro-intensives une quote-part de la puissance du parc nucléaire en exploitation, pour une durée de plus de 10 ans, moyennant un partage de ces coûts et des risques sur les volumes effectivement produits par ce parc.
Le prix reflète les coûts de production réels du parc nucléaire existant et comporte un paiement en tête. Pour Marc Benayoun d’EDF, « ce partenariat va permettre à GravitHy de bénéficier d’une électricité bas carbone à un prix compétitif et stable dans la durée. Il témoigne de l’ambition d’EDF d’accompagner ses clients électro-intensifs en proposant des solutions adaptées et lui permet de stabiliser ses revenus en engageant ses partenaires dans la durée dans une logique de partage des risques et des coûts du parc nucléaire ». Il reste à acheminer cette énergie vers le site de GravitHy. C’est tout l’objet du projet de ligne nouvelle à très haute tension que présente RTE actuellement à la concertation publique.
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