Face à ce marché en tension et en restriction, les prix des loyers sont à la hausse : « Avec 12,40 €/m2, la Métropole Aix Marseille Provence se situe au-dessus des niveaux de loyers des agglomérations de Grenoble, Lyon et Lille, relève Thierry Moallic, directeur de l’Adil, l’Agence départementale d’information sur le logement des Bouches-du-Rhône. Quelle que soit la ville au sein de la Métropole ou du Département, les locataires se tournent principalement vers les appartements de type 2 et 3. »
Nous attendons un rendez-vous avec la ville de Marseille et avec la métropole
Face à la dégradation du centre-ville de Marseille, mais aussi celui de ville comme Marignane, les professionnels sont dans l’attente d’une vision globale et d’un plan. Jean-Noël Léon, note que 1 000 hectares en centre-ville ont besoin de travaux et sont dans une situation inquiétante. « Nous proposons de commencer par un état de lieux », suggère la FPI. Jean Berthoz espère une revalorisation du parc ancien qui demande aujourd’hui des investissements en milliards. « Faisons un diagnostic, ayons le courage de dire ce qu’il faut garder et ce qu’il faut démolir. Nous avons besoin d’un état objectif et chiffré du patrimoine pour réhabiliter et mettre en œuvre un véritable programme de reconstruction » Le prix de réhabilitation de l’ancien, 3 500 € à 4 000 €, est aussi cher, voire plus, que la construction neuve, rappellent les professionnels. « Nous ne trouverons, rajoute Jean-Noël Léon, aucun équilibre économique avec des règles qui nous imposent lorsque l’on réhabilite 600 m2 de faire un parking souterrain. Nous pouvons réfléchir aux surélévations légères à optimiser le foncier aérien. Il faut aussi associer l’ABF, l’Architecte de bâtiments de France, qui bloque nombre de projets, à ce plan.»
« Nous devons, affirme Cyril Cartagena, président de l’OIP, nous positionner plus que jamais comme des partenaires naturels des collectivités locales, afin de les accompagner dans leur politique d’urbanisme, tout en les sensibilisant aux enjeux représentés par nos métiers, en termes de poids économiques et de création d’emplois non délocalisables. Mais ces politiques doivent s’accompagner de mesures structurelles dont l’une des plus urgentes est l’accélération de la durée d’instruction des autorisations d’urbanisme, afin de relancer au plus vite les mises en chantier. »
Les partenaires de l’OIP n’ont, à ce jour, été reçus, ni par la Ville, ni par la Métropole, pour s’attaquer dans la concertation à ce problème majeur.