À l’occasion du Congrès mondial de la nature, Marseille est plus que jamais un carrefour international. Conférenciers, ministres et participants du monde entier se rencontrent, et échangent autour de questions essentielles. Certains témoignent de l’évolution de la biodiversité dans leur pays, tandis que d’autres évoquent le dérèglement climatique de leur région. Tous sont venus pour partager des idées, découvrir des solutions et assimiler des connaissances. Gomet’ a donné la parole à ces voyageurs originaires des quatre coins du monde. D’où viennent-ils ? Pourquoi ont-ils traversé la planète ? Que pensent-ils de Marseille et du congrès de l’UICN ? Portrait de trois globe-trotters.
Hola señora ! Maria Irene Gauto Espinol est une scientifique paraguayenne spécialisée dans la biodiversité. Elle travaille en collaboration avec le gouvernement de son pays, et avec la ville d’Asuncion, la capitale. « Nous sommes en ce moment sur un projet implémenté par la branche développement de l’Unesco », explique la chercheuse. Maria Irene Gauto Espinol réfléchit plus précisément a des « solutions de “sustentabilité” des villes ». En d’autres termes, son rôle et d’anticiper les changements à venir dans les grandes métropoles du monde en matière de biodiversité. Selon l’Unesco, d’ici 2050, les villes accueilleront 2,5 milliards de citadins de plus, ce qui rendra la population mondiale urbaine à près de 70%. Une sur-fréquentation de l’homme qui met en danger la faune et la flore. « C’est la première fois que la thématique urbaine est représentée à l’UICN, assure la scientifique, je suis ici pour partager mon expérience et aussi pour trouver de nouvelles connaissances ». En concernant la ville hôte : « la ville de Marseille est magnifique, on a eu un très beau temps donc j’ai profité des plages, nous n’en avons pas au Paraguay ». Hasta pronto Maria Irene.
Namaste ! Vipul Sharma est un membre de l’UICN Inde. Il participe à chaque édition de cet évènement organisé tous les quatre ans. « Chaque congrès est un pas de plus vers un monde plus durable », se félicite-t-il. Vipul Sharma fait partie de la commission en charge de définir les objectifs à atteindre avant le prochain congrès mondial de la nature. Il ne peut pas les dévoiler pour le moment, mais il se réjouit du succès de cette édition marseillaise. « La plus grande réussite est d’observer les congressistes partager leurs idées et leurs connaissances avec le public », remarque celui qui aussi un chercheur de la fondation indienne des ressources environnementales. Vipul Sharma apprécie Marseille : « J’aime bien votre système de transports en commun local […] Le tram, le métro… tout ceci est très bien connecté contrairement aux réseaux mis à disposition par la plupart des pays asiatiques », remarque le chercheur. De quoi faire plaisir à la Métropole d’Aix-Marseille. Shukriya Vipul !
Bienvenido a Marseille ! Uyunkar Domingo Peas Nampichkai est membre de la fondation Pachamama. Cet activiste sud-américain a fait le déplacement jusqu’en France pour assister au congrès mondial de la nature. Sa mission ? Sensibiliser les décideurs internationaux à la lutte contre la destruction des forêts tropicales. « Je suis ici pour défendre les forêts équatoriennes et péruviennes », précise-t-il. Une zone habitée par 30 communautés différentes, et qui couvre une surface de 35 millions d’hectares selon lui. Rien que ça. Uyunkar Domingo déplore notamment l’extraction de pétrole, l’exploitation des mines et l’abattement des arbres par les grandes puissances mondiales. « Cette pratique nuit à la beauté des paysages et à la biodiversité locale », alerte l’activiste. Uyunkar Domingo s’est fixé comme objectif de rencontrer les dirigeants d’au moins 85% des pays présents au congrès de l’UICN. « Je ne suis pas ici pour réclamer des actes immédiats de la part de ces grandes nations, indique notre ami, je suis ici pour engager un dialogue dans la paix ». Buena suerte Uyunkar.
Liens utiles :
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