Après six ans d’interruption, Covid oblige, l’Iter Business Forum, organisé par l’agence Iter France et le CEA revient à Marseille. L’événement a ouvert ses portes mercredi 22 avril au Parc Chanot. Cette édition est exceptionnelle par le nombre de participants attendus (plus d’un millier), le nombre de stands (une centaine) dont près des deux tiers sont issus de pays étrangers. Au total plus de 400 sociétés sont représentées originaires de plus d’une trentaine de pays.
La cérémonie d’ouverture conduite par François Raynal, le directeur de l’Agence Iter France, en présence de Pietro Barabaschi, le directeur général d’Iter Organization qui chapeaute le projet Iter, et des chefs de délégation des agences des pays associées au projet, a marqué l’importance du rendez-vous et la volonté de se projeter sur la suite du développement du projet international de fusion nucléaire bas à St Paul-les-Durance près d’Aix-en-Provence.
L’engagement des acteurs du territoire aux côtés du projet a été reformulé par de nombreuses personnalités représentantes les nombreuses collectivités locales et institutions économiques. Dans un contexte international morose, sinon adverse, tous se félicitent de voir le programme international lancé en 1985 et dont la signature officielle de l’accord Iter pour une localisation en Provence remonte au 21 novembre 2006, se renforcer et devenir un modèle de coopération (voir la vidéo).
L’International Iter Business forum est l’occasion d’échanger avec les responsables du programme international de recherche et de découvrir le savoir-faire d’entreprises à la pointe des dernières technologies en Europe, en Chine, en Inde, au Japon, en Corée du Sud, en Russie ou encore des Etats-Unis. Cette année l’IBF s’ouvre aux start-up avec plusieurs rendez-vous dédiés et des visites sur le site industriel. Iter constitue en effet un creuset d’innovations pour relever les challenges de la fusion.
Iter : le plus grand projet scientifique mondial actuel
Le réacteur thermonucléaire expérimental international, ou Iter (acronyme de l’anglais International thermonuclear experimental reactor, également mot latin signifiant « chemin » ou « voie »), est un projet international de réacteur nucléaire de recherche civil à fusion nucléaire de type tokamak, situé à proximité immédiate du centre d’études nucléaires de Cadarache à Saint-Paul-lès-Durance (Bouches-du-Rhône, France). Le projet de recherche s’inscrit dans une démarche à long terme visant à l’industrialisation de la fusion nucléaire. Il associe 35 pays : ceux de l’Union européenne ainsi que l’Inde, le Japon, la Chine, la Russie, la Corée du Sud et les États-Unis, ainsi que la Suisse et le Royaume-Uni en tant qu’États associés à la Communauté européenne de l’énergie atomique. ITER est le plus grand projet scientifique mondial actuel. Source Wikipedia
L’un des défis consiste à fabriquer des millions de pièces de très haute précision ; ces composants qui peuvent peser plusieurs centaines de tonnes doivent être assemblés sur site avec une précision de l’ordre du millimètre. Autre défi : accélérer les travaux de R&D grâce à l’intelligence artificielle. Analyser une quantité colossale d’informations difficiles à traiter, automatiser l’écriture de codes pour accélérer les simulations numériques, faciliter la préparation de documents réglementaires… le champ des enjeux est vaste.
Sur le plan économique, les activités d’Iter ont déjà généré près de 10 milliards d’euros de contrats. De nombreux autres marchés sont encore en préparation. L’IBF 25 permet de faire un focus sur ces nouvelles opportunités d’affaires.
Lien utile :
L’actualité d’Iter dans les archives de Gomet’